La culture de pomme de terre est touchée par plusieurs insectes (pucerons, doryphores...) et par de nombreuses maladies (mildiou, Alternaria, rhizoctone, galle, Erwinia, etc.). La lutte contre les pucerons est prépondérante à double titre :
pour la production de pommes de terre ; outre les impacts sur le rendement en cas de pullulation (par les prélèvements de sève), les pucerons peuvent être vecteur de virus, qui dégradent la récolte (perte de la qualité et sénescence parfois accélérée) ;
pour la production de plants de pommes de terre ; les multiplicateurs de plants doivent lutter pendant plusieurs années contre les contaminations des plants par des virus transmis par les pucerons ; il n'y a pas le droit à l'erreur, la culture doit être protégée en permanence, il suffit d'une piqûre pour qu'il y.jpgt transmission de viroses, lesquelles peuvent avoir un impact important sur la qualité et le rendement de la génération suivante ; les plants virosés sont alors une source supplémen.jpgre de contamination dans l'environnement, il y a un véritable effet boule de neige.
Un ret.jpgt... et des auxil.jpgres en danger
Différents insecticides sont homologués sur les pommes de terre, avec des efficacités plus ou moins correctes selon les espèces de pucerons. Toutefois, début janvier, le seul sélectif vis-à-vis des auxil.jpgres a été interdit d'utilisation du jour au lende.jpgn (produit Teppeki, flonicamide : 500 g/kg) pour l'usage pucerons sur pomme de terre. Ce ret.jpgt à effet immédiat(1) .jpgt suite à une demande du détenteur de l'autorisation de mise sur le marché (AMM) considérant le risque de dépassement des limites maximales de résidus (LMR) en vigueur, et il n'y a pas eu d'anticipation possible. Lorsque la décision est prise au niveau européen, les distributeurs et les utilisateurs ont généralement un dé.jpg de grâce de 6 mois...
Malheureusement, l'avantage de la sélectivité n'est pas au rendez-vous avec les autres insecticides : au bout d'une se.jpgne après le t.jpgtement, nous constatons souvent un retour à l'état d'infestation initial, du .jpgt de la destruction des insectes auxil.jpgres. Ainsi, les t.jpgtements à base de pirimicarbe et pyréthrinoïdes peuvent être pire qu'une absence de t.jpgtement, car ils détruisent les auxil.jpgres qui ne pourront pas assurer la persistance du contrôle des populations de pucerons.
En agriculture biologique, les cultures étant moins « poussées » notamment à l'azote, on peut penser que la problématique puceron est moins importante qu'en agriculture « intensive-.jpgsonnée ». En tout cas, il n'existe pas de solution curative, il faut compter sur la tolérance variétale et sur les auxil.jpgres.
La difficulté des es.jpgs sur insectes
Les expérimentations se multiplient depuis deux-trois ans en betterave pour trouver des alternatives dans la gestion des pucerons : bandes enherbées ou fleuries, produits naturels (huiles essentielles, produits odorants...). .jpgs les années se suivent et ne se ressemblent pas : sec et chaud en 2020, pluvieuse et fraîche en 2021 : il est difficile de tirer des conclusions sur une pratique « naturelle » lorsque tous les paramètres bougent autour de la pratique testée. L'efficacité des solutions chimiques varie certes avec les conditions d'applications, .jpgs dans une moindre mesure. Et c'est sans compter avec la présence aléatoire des ravageurs : à titre d'exemple, nous avions mis en place, en 2021, une expérimentation anti-altises du lin, .jpgs la parcelle est restée indemne d'altise pendant tout le printemps !
D'autres inquiétudes
Nous entendons parler depuis quelques mois d'un arrêt probable de l'herbicide métribuzine (Sencoral, de Bayer). Cette molécule .jpgt partie de la majorité des mélanges herbicides de la pomme de terre. Le désherbage sera plus compliqué après son arrêt (horizon 2023-2024). La conséquence pour.jpgt être une augmentation des doses des autres produits herbicides, tout en obtenant une moindre efficacité dans le désherbage. Le même problème se profile d.jpglleurs pour le désherbage des betteraves, avec l'arrêt annoncé à court terme du triflusulfuron (Safari, de FMC).
Au niveau du contrôle des maladies de la pomme de terre, l'arrêt de commercialisation du mancozèbe depuis l'été dernier, antimildiou multisite historique de cette culture (qui a aussi un effet secon.jpgre sur l'Alternaria), oblige les producteurs à utiliser plus souvent les mêmes types d'antimildious unisites. Ces nouvelles stratégies de protection contre le mildiou, avec peu de produits de familles chimiques différentes, font c.jpgndre l'apparition de résistance à une famille, ce qui se.jpgt très problématique.
(1) Des dé.jpgs sont accordés uniquement en production de plants de pomme de terre : jusqu'au 3 juillet 2022 pour la distribution, jusqu'au 3 juillet 2023 pour l'utilisation, et à condition de ne pas utiliser les sous-produits de la production de plants en alimentation hu.jpgne ou animale.