Lorsque Loïc Chobriat entre en contact avec la société Pulvexper, spécialisée en pulvérisateurs pour l'expérimentation en micro-parcelles, c'est d'abord en tant qu'utilisateur. Cette activité a été créée en 1999 dans l'Aube par un presta.jpgre en expérimentation pour pallier à l'absence de matériel approprié à la petite .jpglle des parcelles d'es.jpgs (3 à 4 mètres de large). En 2017, Loïc Chobriat a l'opportunité de reprendre la société. Aujourd'hui, il est entouré d'Allan Bedu pour la conception et la fabrication, et d'Aurore Dhondt, responsable du magasin et de la gestion administrative.
Standard ou sur mesure
Son coeur d'activité est la conception, la fabrication et la commercialisation de pulvérisateurs.jpgnsi que de cer.jpgnes pièces de rechange. « Nous n'avons quasiment pas de concurrents sur ce marché de niche qui représente 80 % de notre chiffre d'af.jpgres, avec 60 % en France et 40 % à l'étranger, principalement dans les pays frontaliers. » S'y ajoutent la revente de petits matériels (buses, filtres, EPI...) et la distribution des stations météo Weenat. Quarante à cinquante pulvérisateurs à dos et deux à trois pulvérisateurs automoteurs sur chenillard ou micro-tracteur, souvent sur mesure, sortent chaque année de l'atelier. « Les demandes évoluent et sont parfois très diversifiées. Nous avons par exemple fabriqué en 2021 des chambres de pulvérisation pour t.jpgter des plantes en pot. » Pour la conception, point de bureau d'études, tout se passe dans l'atelier.
Conception .jpgson
« J'allie mes compétences en expérimentation et agronomie à celles en conception et fabrication d'Allan, mécanicien en .jpgntenance industrielle. Pour chaque demande non standard, je discute avec le client pour avoir une idée précise de ses besoins et définir un cahier des charges. À l'atelier, Allan réalise les plans du futur équipement sur ordinateur, pour que le client le visualise bien et valide le projet avant de lancer la fabrication. Nous savons nous adapter aux besoins spécifiques de nos clients. » Toutes les pièces sont conçues dans l'atelier sauf celles nécessitant une découpe particulière. « Pour un appareil sur mesure sans trop de spécificités, il nous faut deux à trois mois pour le fabriquer. En revanche, dix mois ont été néces.jpgres pour concevoir un pulvérisateur pour t.jpgter du houblon, en .jpgson d'une partie recherche importante. »
À dos, sur brouette ou sur chenillard
Pour l'expérimentation en grandes cultures, Loïc Chobriat propose en gamme standard trois types de pulvérisateur à dos. Pour améliorer les conditions de tra.jpgl des opérateurs, notamment parce que l'expérimentation se féminise, il a conçu des brouettes sur lesquelles le pulvérisateur à dos peut y être fixé. « Après deux ans de tra.jpgl et plusieurs allers-retours entre l'atelier et le ter.jpgn, nous venons également de terminer la conception d'une brouette avec assistance électrique. » Ces pulvérisateurs peuvent également être installés sur un micro-tracteur, une demande qui monte depuis deux-trois ans car beaucoup d'expérimentateurs ont déjà des micro-tracteurs pour l'entretien des es.jpgs. Autre demande en plein développement : la pulvérisation localisée sur semoir, planteuse de pommes de terre, matériel de préparation du sol ou bineuse. « Nous devons alors concevoir un système adapté aux dimensions du matériel du client. » Pour la vigne et les vergers en .jpge fruitière bien palissée (pommier, par exemple), Loïc Chobriat propose des pulvérisateurs automoteurs montés sur chenillard.
En évolution permanente
Les retours d'expérience des utilisateurs sont très précieux pour améliorer les équipements existants ou pour en imaginer d'autres. Loïc Chobriat a.jpgnsi revu en grande partie la conception des pulvérisateurs existants en 2017 pour répondre aux nouvelles attentes des clients. La plus importante concerne l'ergonomie. « Des composants ont notamment été modifiés pour alléger le poids des pulvérisateurs à dos. » Autre évolution : l'automatisation, voire la digitalisation des appareils pour une utilisation plus simple. « Le programme des appareils automoteurs vient d'évoluer pour intégrer les plans d'es.jpgs ext.jpgts du logiciel ARM très utilisé par les techniciens d'expérimentation. Ils auront.jpgnsi le plan d'es.jpg sur la tablette sous leurs yeux pendant le t.jpgtement et le programme gère le pulvérisateur de la préparation des es.jpgs jusqu'au rinçage. » La sécurité a également bien évolué : les premiers pulvérisateurs à dos datant de trente ans avec des systèmes hautes pressions font .jpgntenant place à des équipements fonctionnant à basse pression. « Nous suivons aussi l'évolution des exigences des es.jpgs BPE(1). Nous projetons de concevoir un pulvérisateur qui permett.jpgt l'extraction de toutes les données de ces es.jpgs. »
Robot en projet
Autre gros challenge pour l'avenir : concevoir un robot polyvalent pour grandes cultures qui puisse à la fois t.jpgter, noter l'état de la plante (vigueur, biomasse, nombre de pieds...), entretenir les es.jpgs... « Nous y tra.jpgllons depuis deux ans avec plusieurs parte.jpgres. La conception technique sur plan est terminée. La partie financement est à l'étude. Vu le coût de R&D et de conception, pour rentabiliser le projet, il faut que cet équipement soit utilisé à grande échelle », conclut Loïc Chobriat, très motivé par ce nouveau défi.
(1) Bonnes pratiques d'expérimentation.
BIO EXPRESS LOÏC CHOBRIAT
2007. BTS Technologie végétale au lycée Olivier de Serres à Quetigny (Côte-d'Or).
2009. Technicien en expérimentation chez Antedis, presta.jpgre en expérimentation, à Jâlons (Marne).
Depuis 2017. Gérant de Pulvexper à Ramerupt (Aube).