Vertébrés nuisibles Nouvelles approches

Parent pauvre de la recherche, la lutte contre les vertébrés nuisibles illustre bien la confrontation de deux impérieuses nécessités : celle de protéger les cultures et celle de préserver une biodiversité sur le déclin. Les alternatives en cours d'étude offriront peut-être un terrain de conciliation. En attendant, les solutions manquent.

Les différents statuts des espèces de vertébrés nuisibles

p. 14, organismes nuisibles aux végétaux, Esod et espèces chassables

La modalité de gestion d'une population dépend de son classement, soit au titre du code de l'environnement comme espèce susceptible d'occasionner des dégâts et/ou chassable, soit au titre du code rural et de la pêche maritime, comme espèce ciblée par une lutte spécifique.

Lutter contre les pullulations de campagnols

p. 18, p. 24, des alternatives à l'étude pour contrôler Microtus arvalis

Les essais se tournent vers les méthodes alternatives, en raison de la disparition des solutions chimiques et pour limiter les impacts sur la faune non-cible. Le travail du sol offre des résultats satisfaisants sur des populations faibles de campagnols des champs.

p. 30, les facteurs de colonisation des parcelles par le campagnol terrestre

Mieux comprendre la biologie d'Arvicola terrestris (= A. amphibius) permet d'optimiser les efforts de lutte, par exemple en piégeant ou en traitant en fin d'hiver plutôt qu'en automne.

Prévenir les dégâts d'oiseaux

p. 35, des enjeux forts en cultures de tournesol et de maïs

Les méthodes de protection actuelles vis-à-vis des corvidés et colombidés offrent des résultats aléatoires. Combinaison de leviers et actions collectives de recherche et de lutte sont les maîtres-mots des futures stratégies.

Limiter l'expansion d'une espèce protégée

p. 39, l'écologie au service de la gestion du choucas des tours

En Bretagne, les dérogations au statut d'espèce protégée n'ont pas permis d'éviter l'augmentation des dégâts engendrés aux cultures par le choucas des tours. Mieux comprendre l'écologie de l'espèce permet d'identifier les leviers pour en freiner la dynamique.