Des stratégies diversifiées, des enjeux communs
p. 14, des solutions de lutte biologique et de lutte autocide
Il est possible de réguler les bioagresseurs en favorisant les auxiliaires présents dans les parcelles (conservation) ou en introduisant délibérément : aux stratégies déjà anciennes de lutte par acclimatation ou augmentation, s'ajoutent les techniques de lutte autocide.
p. 19, un cadre de réflexion pour assurer leur déploiement
Les solutions à base de macro-organismes soulèvent des enjeux en termes de technique d'élevage, de logistique, d'effets non intentionnels, de conditions d'efficacité et d'optimisation.
Un cadre réglementaire
p. 24, les macro-organismes non indigènes sous évaluation
Toute demande d'entrée sur le territoire ou d'introduction dans l'environnement fait l'objet d'une évaluation par l'Anses avant une autorisation par les autorités compétentes.
Étude de cas
p. 28, une opération de lutte biologique en Guyane française
En 2014, l'espèce invasive Rastrococcus invadens a été détectée à Cayenne. À partir de 2016, le Cirad a entrepris les démarches visant à introduire un parasitoïde de la cochenille.
Optimiser la lutte biologique
p. 34, assurer le gîte et le couvert pour les auxiliaires
Le projet Hab'Alim cherche à identifier des solutions d'habitats naturels et de ressources alimentaires favorisant la dispersion et l'activité des prédateurs et parasitoïdes, qu'ils soient issus de lâchers ou « sauvages ».
p. 40, favoriser la lutte par conservation en culture d'aubergine
Le CTIFL a expérimenté différentes plantes-banques et plantes-ressources en vue de favoriser l'installation précoce des prédateurs de pucerons sous tunnel. Outre la précocité, une autre condition d'efficacité se révèle être la teneur en nitrate du feuillage.
Hommage
Durant de longues années, Anne-Isabelle Lacordaire a partagé son expertise et sa passion des macro-organismes, et plus largement le biocontrôle, avec l'association Végéphyl. Active au sein du comité de rédaction de Phytoma, de la commission formation et de la commission ravageurs et auxiliaires, elle a amplement contribué à l'élaboration de la réglementation autour des macro-organismes.
Ses connaissances pratiques et sa rigueur scientifique ont beaucoup aidé à mettre en relation les chercheurs et les techniciens mettant au point les techniques de biocontrôle et à faire connaître ces méthodes de protection d'abord en cultures ornementales et légumières. Ses compétences se sont progressivement étendues aux autres productions végétales. Le biocontrôle a perdu une avocate enthousiaste. Ce numéro sur les macro-organismes est dédié à Anne-Isabelle qui nous a quittés en septembre 2021.