Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 2012

Nécrose bactérienne Soyez vigilants

La vigne - n°6 - mars 2012 - page 48

Seule la prophylaxie empêche la propagation de la maladie.

La nécrose bactérienne concerne seulement certains vignobles : les Charentes, l’Armagnac, le Diois dans la Drôme et le Roussillon. La maladie, causée par la bactérie
Xylophilus ampelinus, peut provoquer une absence de débourrement, un dessèchement des bourgeons ou des feuilles, de la coulure et des éclatements de la rafle.

La nécrose bactérienne peut être insoupçonnable : l’équipe de Charles Manceau, chercheur à l’Inra d’Angers, a détecté la bactérie dans les pleurs de ceps qui n’avaient jamais exprimé de symptômes. Toutefois, « la maladie n’entraîne pas la mort prématurée du cep », précise-t-il.

Désinfection du matériel

La lutte contre la nécrose bactérienne est uniquement prophylactique : traitement du matériel végétal à l’eau chaude s’il provient d’un vignoble contaminé, taille précoce avant les pleurs et désinfection du matériel.
« Toute feuille coupée peut être une voie d’entrée pour la bactérie », souligne Isabelle Méjean, conseillère viticole à la chambre d’agriculture de la Drôme. Il faut donc bien organiser son travail en commençant par les parcelles saines pour la prétaille, la taille et l’écimage.
Autre mesure à appliquer : « La protection des bourgeons juste avant le débourrement avec du cuivre associé à du mancozèbe », note Charles Manceau. « On peut également utiliser de la bouillie bordelaise, à partir du stade bourgeon dans le coton jusqu’au stade grappes visibles, complète Isabelle Méjean. Ensuite, il est préférable de traiter après chaque intervention culturale. » Sur les parcelles saines, il est recommandé de privilégier, dans le cadre de la lutte antimildiou, des organo-cupriques jusqu’à la floraison.
En cas de vendanges mécaniques, l’IFV conseille d’appliquer, dans les 12 heures suivant la récolte, un produit cuprique. Mais pour Charles Manceau, « le cuivre protège le cep en freinant l’entrée de la bactérie. Si la contamination a eu lieu par la machine à vendanger, il est trop tard. »

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre