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Black-rot Gar dez une longueur d’avance

La vigne - n°6 - mars 2012 - page 38

Le cycle du black-rot est plus long que celui du mildiou. Des attaques sont possibles jusqu’à la véraison. Les produits à base de mancozèbe et les IDM (ex-IBS) donnent de bons résultats.

Comment s’est comportée la maladie en 2011 ?

? En Bourgogne, l’année a été
« très calme », indique Pierre Petitot, de la chambre d’agriculture de Côte-d’Or. Dans le Sancerrois,
« le black-rot n’a pas été très présent », déclare Pascal Meunier, d’Espace vigne, à Sancerre (Cher). En Savoie en revanche, 2011 a été
« une très belle année à black-rot », témoigne Maxime Dancoine, de la chambre d’agriculture.

Quelle prophylaxie adopter ?

? Le black-rot est provoqué par le champignon
Guignardia bidwellii. Ce dernier hiverne sous la forme de ponctuations noires, appelées périthèces, sur les grains de raisin attaqués l’année précédente et sur les rameaux. Sur ces parcelles, la prophylaxie consiste à brûler les baies momifiées et les sarments au moment de la taille.

Quand faut-il démarrer la lutte ?

? En cas de forte attaque l’année précédente, la lutte peut commencer dès la première feuille étalée, avec
« une molécule de contact antimildiou, du mancozèbe par exemple, bien qu’il soit lessivable, suivi à la floraison d’un IBS (IDM) ou d’une strobilurine », préconise Pierre Petitot.

« La lutte doit démarrer de façon précoce, confirme Pascal Meunier. Pour les deux premiers passages, on peut appliquer du mancozèbe ou du métirame zinc. Je conseille ensuite des strobilurines en alternance avec un IBS (IDM) durant l’encadrement de floraison. »

Maxime Dancoine a une position différente. « Il n’est pas recommandé de débuter systématiquement très tôt la protection, même sur les parcelles les plus sensibles. Le black-rot ne se développe que sous certaines conditions. Tant qu’elles ne sont pas réunies, ce n’est pas la peine de démarrer les traitements. Quant au choix des produits, je conseille d’utiliser ceux à base de mancozèbe puis un produit alliant fosétyl-Al et mancozèbe. »

Hors parcelles à fort historique black-rot, « la stratégie classique avec des antimildious et des anti-oïdiums homologués contre le black-rot doit être mise en
œ
uvre à partir de la préfloraison », rapporte Pierre Petitot. Ensuite, il est nécessaire d’assurer une protection régulière.
Maxime Dancoine demande aux viticulteurs de faire attention aux délais de renouvellement. « Pour les systémiques antimildiou, la cadence de traitement est de douze jours. Mais si l’on utilise une spécialité associant du fosétyl-Al et du mancozèbe, seul le mancozèbe est efficace contre le black-rot. Lorsqu’il pleut, il est lessivé. Il faut donc renouveler le traitement dès l’annonce d’une nouvelle pluie », explique le conseiller viticole.

Quand arrêter les traitements ?

? Si la lutte a été correctement effectuée, les techniciens conseillent généralement d’arrêter les traitements à la fermeture de la grappe.
« Sur les parcelles sensibles, les viticulteurs peuvent réaliser un dernier traitement en début de véraison avec des strobilurines ou un IBS (IDM) s’ils n’ont pas dépassé le nombre maximal d’applications », précise Pierre Petitot.
« Le cycle du black-rot est long et des attaques peuvent survenir jusqu’à la véraison, commente Pascal Meunier.
Mais la maladie a une longueur d’avance. Les années à pression élevée, il ne me semble pas opportun d’utiliser à la véraison un IBS (IDM) pour sauvegarder un faible pourcentage de récolte, car le mal est fait. Un produit de contact antimildiou suffit. Il faut aussi veiller à bien diriger la pulvérisation vers la zone des grappes. »

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