L'idée des bactéries glaçogènes était intellectuellement intéressante. Des noyaux glaçogènes sont nécessaires pour qu'il y ait une prise en glace. Une eau très pure par exemple ne gèlera pas à 0°C mais à des températures bien inférieures. Un chercheur américain (Lindow) a montré que des bactéries rencontrées dans la nature pouvaient être glaçogènes : en les apportant sur des bourgeons, on augmentait leur sensibilité au froid. L'idée était alors de pulvériser des bactéries non glaçogènes qui prendraient la place des premières, évitant ainsi une cristallisation trop précoce. ' Mais les bactéries ne sont pas les seuls noyaux glaçogènes, explique Olivier Brun (Mumm-Perrier Jouet). Lindow n'a pas montré qu'en enlevant ces bactéries, les bourgeons gelaient plus tard. ' Cette voie a donc été explorée sans trop de succès. Cependant, pour Olivier Brun, le rôle de l'eau et des noyaux glaçogènes demeurent une voie d'avenir. En effet, on sait que des bourgeons mouillés sont plus sensibles au gel que des bourgeons secs. Mais on ne sait pas comment agit l'eau, ni quel est son mode de progression dans le bourgeon. Or cette eau, présente à la base du bourgeon, initie la cristallisation qui, de proche en proche, gagne le bourgeon. ' Si on trouvait un moyen de reculer la température de prise en glace de cette eau, on supprimerait déjà beaucoup de dégâts de gel. On pourrait pulvériser un produit qui abaisse le point de congélation de cette eau. ' La seconde voie à explorer pour Olivier Brun est la voie cellulaire. Si l'on comprend mieux un jour ce qui fait remonter la sensibilité au froid des bourgeons, on aura un espoir de lutter encore plus efficacement contre les gelées de printemps.
L'idée des bactéries glaçogènes était intellectuellement intéressante. Des noyaux glaçogènes sont nécessaires pour qu'il y ait une prise en glace. Une eau très pure par exemple ne gèlera pas à 0°C mais à des températures bien inférieures. Un chercheur américain (Lindow) a montré que des bactéries rencontrées dans la nature pouvaient être glaçogènes : en les apportant sur des bourgeons, on augmentait leur sensibilité au froid. L'idée était alors de pulvériser des bactéries non glaçogènes qui prendraient la place des premières, évitant ainsi une cristallisation trop précoce. ' Mais les bactéries ne sont pas les seuls noyaux glaçogènes, explique Olivier Brun (Mumm-Perrier Jouet). Lindow n'a pas montré qu'en enlevant ces bactéries, les bourgeons gelaient plus tard. ' Cette voie a donc été explorée sans trop de succès. Cependant, pour Olivier Brun, le rôle de l'eau et des noyaux glaçogènes demeurent une voie d'avenir. En effet, on sait que des bourgeons mouillés sont plus sensibles au gel que des bourgeons secs. Mais on ne sait pas comment agit l'eau, ni quel est son mode de progression dans le bourgeon. Or cette eau, présente à la base du bourgeon, initie la cristallisation qui, de proche en proche, gagne le bourgeon. ' Si on trouvait un moyen de reculer la température de prise en glace de cette eau, on supprimerait déjà beaucoup de dégâts de gel. On pourrait pulvériser un produit qui abaisse le point de congélation de cette eau. ' La seconde voie à explorer pour Olivier Brun est la voie cellulaire. Si l'on comprend mieux un jour ce qui fait remonter la sensibilité au froid des bourgeons, on aura un espoir de lutter encore plus efficacement contre les gelées de printemps.