ImprimerEn raison de sa bonne résistance aux maladies et de ses qualités organoleptiques, le merlot est souvent choisi pour le remplacement ou l'implantation de nouvelles vignes.
En raison de sa bonne résistance aux maladies et de ses qualités organoleptiques, le merlot est souvent choisi pour le remplacement ou l'implantation de nouvelles vignes.
En France comme dans le monde, le merlot noir a la médaille de bronze. C'est le troisième cépage rouge cultivé. Sur la planète, il occupe environ 200 000 ha. En France, avec ses 75 000 ha, le merlot se place derrière le carignan et le grenache noir. La syrah, le cabernet sauvignon et le gamay viennent loin derrière.Dans le Sud-Ouest, il représente 45 000 ha et ses raisins sont surtout destinés à élaborer des vins d'appellation. Il fait partie de la liste des cépages autorisés ou principaux de trente-trois appellations. Le merlot est présent comme cépage secondaire dans quatre autres décrets. Sur le pourtour méditerranéen, avec 30 000 ha, c'est le cépage des vins de pays. Seules deux appellations audoises l'admettent dans leur décret, les côtes de la Malepère dans les cépages principaux et les côtes du Cabardès et de l'Orbiel en cépage secondaire.En Languedoc, il ne cesse de croître. Dans l'Aude, par exemple, il représente 7 000 ha en 1996, contre environ 1 400 ha en 1980. ' Le merlot est majoritaire dans les dossiers de plantation du Languedoc-Roussillon ', entend-on à l'Onivins à Paris.Plusieurs de ses qualités viticoles sont appréciées. Son potentiel de production est important grâce à une bonne fertilité. Il répond donc aux besoins de rendements des vins de pays. ' En sol profond, ne posant aucun problème d'acidité ou de court-noué, avec fertilisation azotée et taille en guyot long, la productivité s'exprime pleinement ', indique un document sur le merlot, publié par la chambre d'agriculture de l'Aude (1). Assez précoce, il peut être utilisé dans des zones où la récolte doit se faire tôt dans la saison. C'est par exemple le cas de la plaine de Narbonne (Aude). ' Le défi consistait surtout à implanter un cépage qui puisse être récolté avant les pluies d'équinoxe quelquefois responsables d'inondations dans la plaine. ' Cette précocité a pour contrepartie une relative sensibilité aux gels de printemps ou d'hiver, comme l'indique l'Entav. Ce cépage, parfaitement adapté au climat océanique, est relativement sensible à la sécheresse. Pour que des implantations en coteaux soient possibles, la pluviométrie doit être plus élevée qu'en climat méditerranéen. C'est le cas dans l'ouest audois pour les VDQS des côtes de la Malepère ou des côtes du Cabardès et de l'Orbiel.Le merlot est un cépage rustique. Il s'adapte bien à la mécanisation. Sa sensibilité aux maladies est relativement faible. Les maladies du bois, l'oïdium ou la flavescence dorée ont peu d'effets sur lui. ' Il est surtout sensible au mildiou, aux cicadelles et aux broussins ', indique l'Entav. En viticulture, son principal problème est la coulure. ' Je taille toujours mes merlots le plus tard possible. J'ai moins de problèmes et j'obtiens ainsi une production beaucoup plus régulière ', explique Christian Thomas, du château de Beaulon à Saint-Dizant-du-Gua (Charente-Maritime).Les raisins issus du merlot noir permettent d'obtenir des vins ronds, puissants, riches en alcool et en couleur et relativement peu acides. Ces vins structurés, aux tanins souples, plaisent aux consommateurs. Le choix économique n'est pas à négliger dans les objectifs lors des plantations. Depuis trois campagnes, le prix moyen de vente du vin de pays de cépage merlot progresse. En 1993-1994, son prix moyen de campagne était de 361 F/hl. Il est passé à 373 F/hl en 1994-1995 puis à 393 F/hl en 1995-1996. Actuellement, il s'échange aux environs de 410 à 415 F/hl.En vins de pays d'Oc, avec un rendement moyen de 62 hl/ha en 1995, le vin vendu en vrac a permis de réaliser un chiffre d'affaires théorique de 24 300 F/ha. Durant la même campagne, avec un rendement moyen de 47 hl/ha de coteaux-du-languedoc, valorisés en vrac à 474 F/hl durant la campagne 1995-1996, le chiffre d'affaires théorique était de 22 300 F/ha. ' Dans les zones d'appellation et dans les zones périphériques, l'interdiction de planter des cépages présents dans les décrets d'appellation a sans doute aussi influencé les choix pour le merlot ', estime-t-on à l'Onivins.(1) ' Le merlot dans l'Aude : sélection clonale, choix des porte-greffes, surface foliaire, espalier, protection phytosanitaire ', chambre d'agriculture de l'Aude, service viticulture- oenologie, 70, rue Aimé-Ramond, 11878 Carcassonne Cedex 9. Tél. 04.68.11.79.61. 30 pages, prix : 60 F TTC.
En France comme dans le monde, le merlot noir a la médaille de bronze. C'est le troisième cépage rouge cultivé. Sur la planète, il occupe environ 200 000 ha. En France, avec ses 75 000 ha, le merlot se place derrière le carignan et le grenache noir. La syrah, le cabernet sauvignon et le gamay viennent loin derrière.Dans le Sud-Ouest, il représente 45 000 ha et ses raisins sont surtout destinés à élaborer des vins d'appellation. Il fait partie de la liste des cépages autorisés ou principaux de trente-trois appellations. Le merlot est présent comme cépage secondaire dans quatre autres décrets. Sur le pourtour méditerranéen, avec 30 000 ha, c'est le cépage des vins de pays. Seules deux appellations audoises l'admettent dans leur décret, les côtes de la Malepère dans les cépages principaux et les côtes du Cabardès et de l'Orbiel en cépage secondaire.En Languedoc, il ne cesse de croître. Dans l'Aude, par exemple, il représente 7 000 ha en 1996, contre environ 1 400 ha en 1980. ' Le merlot est majoritaire dans les dossiers de plantation du Languedoc-Roussillon ', entend-on à l'Onivins à Paris.Plusieurs de ses qualités viticoles sont appréciées. Son potentiel de production est important grâce à une bonne fertilité. Il répond donc aux besoins de rendements des vins de pays. ' En sol profond, ne posant aucun problème d'acidité ou de court-noué, avec fertilisation azotée et taille en guyot long, la productivité s'exprime pleinement ', indique un document sur le merlot, publié par la chambre d'agriculture de l'Aude (1). Assez précoce, il peut être utilisé dans des zones où la récolte doit se faire tôt dans la saison. C'est par exemple le cas de la plaine de Narbonne (Aude). ' Le défi consistait surtout à implanter un cépage qui puisse être récolté avant les pluies d'équinoxe quelquefois responsables d'inondations dans la plaine. ' Cette précocité a pour contrepartie une relative sensibilité aux gels de printemps ou d'hiver, comme l'indique l'Entav. Ce cépage, parfaitement adapté au climat océanique, est relativement sensible à la sécheresse. Pour que des implantations en coteaux soient possibles, la pluviométrie doit être plus élevée qu'en climat méditerranéen. C'est le cas dans l'ouest audois pour les VDQS des côtes de la Malepère ou des côtes du Cabardès et de l'Orbiel.Le merlot est un cépage rustique. Il s'adapte bien à la mécanisation. Sa sensibilité aux maladies est relativement faible. Les maladies du bois, l'oïdium ou la flavescence dorée ont peu d'effets sur lui. ' Il est surtout sensible au mildiou, aux cicadelles et aux broussins ', indique l'Entav. En viticulture, son principal problème est la coulure. ' Je taille toujours mes merlots le plus tard possible. J'ai moins de problèmes et j'obtiens ainsi une production beaucoup plus régulière ', explique Christian Thomas, du château de Beaulon à Saint-Dizant-du-Gua (Charente-Maritime).Les raisins issus du merlot noir permettent d'obtenir des vins ronds, puissants, riches en alcool et en couleur et relativement peu acides. Ces vins structurés, aux tanins souples, plaisent aux consommateurs. Le choix économique n'est pas à négliger dans les objectifs lors des plantations. Depuis trois campagnes, le prix moyen de vente du vin de pays de cépage merlot progresse. En 1993-1994, son prix moyen de campagne était de 361 F/hl. Il est passé à 373 F/hl en 1994-1995 puis à 393 F/hl en 1995-1996. Actuellement, il s'échange aux environs de 410 à 415 F/hl.En vins de pays d'Oc, avec un rendement moyen de 62 hl/ha en 1995, le vin vendu en vrac a permis de réaliser un chiffre d'affaires théorique de 24 300 F/ha. Durant la même campagne, avec un rendement moyen de 47 hl/ha de coteaux-du-languedoc, valorisés en vrac à 474 F/hl durant la campagne 1995-1996, le chiffre d'affaires théorique était de 22 300 F/ha. ' Dans les zones d'appellation et dans les zones périphériques, l'interdiction de planter des cépages présents dans les décrets d'appellation a sans doute aussi influencé les choix pour le merlot ', estime-t-on à l'Onivins.(1) ' Le merlot dans l'Aude : sélection clonale, choix des porte-greffes, surface foliaire, espalier, protection phytosanitaire ', chambre d'agriculture de l'Aude, service viticulture- oenologie, 70, rue Aimé-Ramond, 11878 Carcassonne Cedex 9. Tél. 04.68.11.79.61. 30 pages, prix : 60 F TTC.