Les consommateurs américains ne boivent en moyenne que neuf bouteilles de vin par habitant et par an. Après plusieurs années de baisse, la demande augmente à nouveau, principalement en faveur des vins de qualité.
Les consommateurs américains ne boivent en moyenne que neuf bouteilles de vin par habitant et par an. Après plusieurs années de baisse, la demande augmente à nouveau, principalement en faveur des vins de qualité.
Lorsque les Américains se sont remis à boire du vin il y a une petite trentaine d'années, explique le responsable d'une winery californienne, il leur fallait des vins faciles, c'est-à-dire avec des arômes prononcés et reconnaissables, du sucre résiduel pour adoucir le tout. Aujourd'hui, leur goût s'affine et nos vins aussi! On constate en effet une inversion de tendance très nette entre 1985 et 1995. Il y a dix ans, les vins génériques à petits prix représentaient 80 % des ventes de vins californiens avec seulement 20 % dévolus aux vins de cépage. Aujourd'hui, ces derniers atteignent 57 % contre 43 % pour les vins génériques. Parmi les vins de cépage, le chardonnay occupe - et de loin - la première place. Les ventes de ce cépage ont ainsi représenté en 1995, 21 millions de caisses sur les 121 millions vendus par la Californie. Viennent ensuite le white zinfandel (vin rosé obtenu par pressurage immédiat du zinfandel) avec près de 18 millions de caisses, puis le cabernet sauvignon avec 10 millions de caisses.En dehors de ces chiffres, on constate aussi une évolution vers des vins plus fins. Par exemple, le boisé sait se faire plus subtil et la présence de sucres résiduels plus rare. Autre tendance très nette : le redressement des ventes en volume mais surtout en valeur. Les experts américains y voient le résultat de la bonne santé économique du pays qui permet aux consommateurs d'accéder à des vins plus hauts de gamme.Par ailleurs, le French paradoxe, si peu exploité en France, a considérablement dopé les ventes de vins rouges aux Etats-Unis. Il faut en effet constater que les consommateurs américains sont particulièrement sensibles aux tendances et aux modes. Selon les cas, cela peut provoquer une hausse ou une baisse des ventes mais toujours dans d'assez fortes proportions.Actuellement, l'alimentation méditerranéenne est en vogue avec son cortège d'huile d'olive, d'ail et de vins rouges! Certains professionnels estiment d'ailleurs que le French paradoxe a sauvé la viticulture aux Etats-Unis mais aussi dans bien d'autres pays guettés par un retour évident de tendances prohibitionnistes. ' Même la France, qui constitue pourtant à nos yeux le berceau de la viticulture, n'échappe pas à ce mouvement si l'on en juge par la surprenante loi Evin. 'En dix ans, les ventes de vins sur le territoire américain sont passées de 22 millions d'hectolitres en 1985 à 17,7 Mhl en 1995. On regroupe dans ces chiffres les vins dits de table (vins tranquilles dont le degré n'excède pas 14 % vol.), les vins effervescents, les vins fortifiés ainsi que les wine coolers (boissons rafraîchissantes à base de vin). Cette diminution a peu touché les vins de table qui ont atteint leur niveau le plus bas en 1991. En 1995, leur volume de vente dépasse légèrement celui de 1985 pour arriver à 14,7 Mhl.Après une croissance de 2 % en 1995, le marché du vin a progressé de 6,4 % en 1996. Cette tendance concerne surtout les vins tranquilles qui gagnent 8 %. Bien que les volumes de vins commercialisés (tous types confondus) aient diminué entre 1985 et 1995, la valeur des ventes a augmenté. Les ventes de vin qui rapportaient 10,8 milliards de dollars en 1985, généraient 12,5 milliards de dollars en 1995.En 1996, les ventes de vins californiens ont ainsi augmenté de 4,4 % en volume et de 13 % en valeur, d'après les estimations. Cet élément a son importance lorsqu'on sait que sur la totalité des vins vendus aux Etats-Unis, 75 % viennent de Californie. Sur les 25 % restants vendus sur le territoire américain, 18 % viennent de l'étranger et 7 % des autres Etats. On observe d'ailleurs une reprise des importations depuis 1993 sans toutefois retrouver le taux de 30 % du milieu des années 80. Sur les six premiers mois de 1996, les importations ont progressé de 22 % pour atteindre 610 millions de dollars, soit quatre fois la valeur des exportations de vins américains. En volume et sur la même période, les importations ont représenté 1,6 million d'hectolitres, soit le double des volumes exportés dans le même temps. Cette année a été particulièrement marquée par l'importation de vins de cépage en vrac en provenance du Chili et du Midi de la France pour pallier le manque de vin (diminution de l'offre, hausse de la demande). La consommation de tous les types de vin et dérivés est passée de 9,2 à 6,7 litres par habitant et par an entre 1986 et 1995 avec un minimum atteint en 1993. Si l'on considère uniquement les vins de table, la consommation est restée stable sur la même période : 5,5 l/habitant/an. Selon les estimations, 85 % des vins achetés aux Etats-Unis seraient consommés dans les deux heures qui suivent. Cela explique que les vins soient vinifiés de telle sorte qu'ils se goûtent bien dès leur plus jeune âge. Cependant, cela ne les empêche pas de bien vieillir, d'après les producteurs.D'autre part et en dépit de la prédominance des vins de cépage, certains vinificateurs proposent des vins d'assemblage haut de gamme. Meritage, par exemple, est un nom déposé pour des vins blancs ou rouges d'assemblage de type bordelais. Des critères qualitatifs et quantitatifs très stricts sont attachés à l'utilisation de ce terme. Il n'est pas rare non plus de trouver sur les étiquettes des indications comme ' non filtré ', ' vieilli dix-huit mois en fûts de chêne '... Mais tous ces produits s'adressent à une petite frange de consommateurs prêts à payer la bouteille plus de 20 dollars (110 FF). On trouve aussi des produits qualitatifs dans la tranche 8-12 dollars (44 à 66 FF). Au-dessous, en revanche, la qualité devient plus aléatoire. Disons aussi que plus on descend en gamme, plus on s'éloigne de nos goûts européens.1 dollar = 5,80 FF environ.
Lorsque les Américains se sont remis à boire du vin il y a une petite trentaine d'années, explique le responsable d'une winery californienne, il leur fallait des vins faciles, c'est-à-dire avec des arômes prononcés et reconnaissables, du sucre résiduel pour adoucir le tout. Aujourd'hui, leur goût s'affine et nos vins aussi! On constate en effet une inversion de tendance très nette entre 1985 et 1995. Il y a dix ans, les vins génériques à petits prix représentaient 80 % des ventes de vins californiens avec seulement 20 % dévolus aux vins de cépage. Aujourd'hui, ces derniers atteignent 57 % contre 43 % pour les vins génériques. Parmi les vins de cépage, le chardonnay occupe - et de loin - la première place. Les ventes de ce cépage ont ainsi représenté en 1995, 21 millions de caisses sur les 121 millions vendus par la Californie. Viennent ensuite le white zinfandel (vin rosé obtenu par pressurage immédiat du zinfandel) avec près de 18 millions de caisses, puis le cabernet sauvignon avec 10 millions de caisses.En dehors de ces chiffres, on constate aussi une évolution vers des vins plus fins. Par exemple, le boisé sait se faire plus subtil et la présence de sucres résiduels plus rare. Autre tendance très nette : le redressement des ventes en volume mais surtout en valeur. Les experts américains y voient le résultat de la bonne santé économique du pays qui permet aux consommateurs d'accéder à des vins plus hauts de gamme.Par ailleurs, le French paradoxe, si peu exploité en France, a considérablement dopé les ventes de vins rouges aux Etats-Unis. Il faut en effet constater que les consommateurs américains sont particulièrement sensibles aux tendances et aux modes. Selon les cas, cela peut provoquer une hausse ou une baisse des ventes mais toujours dans d'assez fortes proportions.Actuellement, l'alimentation méditerranéenne est en vogue avec son cortège d'huile d'olive, d'ail et de vins rouges! Certains professionnels estiment d'ailleurs que le French paradoxe a sauvé la viticulture aux Etats-Unis mais aussi dans bien d'autres pays guettés par un retour évident de tendances prohibitionnistes. ' Même la France, qui constitue pourtant à nos yeux le berceau de la viticulture, n'échappe pas à ce mouvement si l'on en juge par la surprenante loi Evin. 'En dix ans, les ventes de vins sur le territoire américain sont passées de 22 millions d'hectolitres en 1985 à 17,7 Mhl en 1995. On regroupe dans ces chiffres les vins dits de table (vins tranquilles dont le degré n'excède pas 14 % vol.), les vins effervescents, les vins fortifiés ainsi que les wine coolers (boissons rafraîchissantes à base de vin). Cette diminution a peu touché les vins de table qui ont atteint leur niveau le plus bas en 1991. En 1995, leur volume de vente dépasse légèrement celui de 1985 pour arriver à 14,7 Mhl.Après une croissance de 2 % en 1995, le marché du vin a progressé de 6,4 % en 1996. Cette tendance concerne surtout les vins tranquilles qui gagnent 8 %. Bien que les volumes de vins commercialisés (tous types confondus) aient diminué entre 1985 et 1995, la valeur des ventes a augmenté. Les ventes de vin qui rapportaient 10,8 milliards de dollars en 1985, généraient 12,5 milliards de dollars en 1995.En 1996, les ventes de vins californiens ont ainsi augmenté de 4,4 % en volume et de 13 % en valeur, d'après les estimations. Cet élément a son importance lorsqu'on sait que sur la totalité des vins vendus aux Etats-Unis, 75 % viennent de Californie. Sur les 25 % restants vendus sur le territoire américain, 18 % viennent de l'étranger et 7 % des autres Etats. On observe d'ailleurs une reprise des importations depuis 1993 sans toutefois retrouver le taux de 30 % du milieu des années 80. Sur les six premiers mois de 1996, les importations ont progressé de 22 % pour atteindre 610 millions de dollars, soit quatre fois la valeur des exportations de vins américains. En volume et sur la même période, les importations ont représenté 1,6 million d'hectolitres, soit le double des volumes exportés dans le même temps. Cette année a été particulièrement marquée par l'importation de vins de cépage en vrac en provenance du Chili et du Midi de la France pour pallier le manque de vin (diminution de l'offre, hausse de la demande). La consommation de tous les types de vin et dérivés est passée de 9,2 à 6,7 litres par habitant et par an entre 1986 et 1995 avec un minimum atteint en 1993. Si l'on considère uniquement les vins de table, la consommation est restée stable sur la même période : 5,5 l/habitant/an. Selon les estimations, 85 % des vins achetés aux Etats-Unis seraient consommés dans les deux heures qui suivent. Cela explique que les vins soient vinifiés de telle sorte qu'ils se goûtent bien dès leur plus jeune âge. Cependant, cela ne les empêche pas de bien vieillir, d'après les producteurs.D'autre part et en dépit de la prédominance des vins de cépage, certains vinificateurs proposent des vins d'assemblage haut de gamme. Meritage, par exemple, est un nom déposé pour des vins blancs ou rouges d'assemblage de type bordelais. Des critères qualitatifs et quantitatifs très stricts sont attachés à l'utilisation de ce terme. Il n'est pas rare non plus de trouver sur les étiquettes des indications comme ' non filtré ', ' vieilli dix-huit mois en fûts de chêne '... Mais tous ces produits s'adressent à une petite frange de consommateurs prêts à payer la bouteille plus de 20 dollars (110 FF). On trouve aussi des produits qualitatifs dans la tranche 8-12 dollars (44 à 66 FF). Au-dessous, en revanche, la qualité devient plus aléatoire. Disons aussi que plus on descend en gamme, plus on s'éloigne de nos goûts européens.1 dollar = 5,80 FF environ.