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5,6 % de hausse en 1996 pour les vignes en appellation

La vigne - n°77 - mai 1997 - page 0

D'après la Fédération nationale des Safer, le prix des vignes AOC a de nouveau enregistré une hausse (+ 5,6 %) en 1996 par rapport à 1995. Les écarts sont importants selon les régions. En 1997, le foncier viticole devrait marquer le pas.

D'après la Fédération nationale des Safer, le prix des vignes AOC a de nouveau enregistré une hausse (+ 5,6 %) en 1996 par rapport à 1995. Les écarts sont importants selon les régions. En 1997, le foncier viticole devrait marquer le pas.

La valeur moyenne de l'hectare de vignes AOC a été de 283 000 F en 1996. Ce prix moyen a progressé de 5,6 % par rapport à 1995 et de 13 % sur 1993. Les prix de 1992 sont ainsi de nouveau atteints et même légèrement dépassés. Par ces taux de progression, la vigne se distingue des prix des terres et des prés qui n'ont augmenté que de 0,6 % l'an dernier, à 18 950 F/ha. Par ailleurs, s'il fallait en moyenne huit années de revenu brut d'exploitation pour acquérir un hectare de vignes AOC, depuis dix ans, il en faut désormais neuf et demi. Le prix moyen des vignes AOC indique donc une tendance de fond positive. Cependant, les disparités demeurent très importantes entre les régions. Ainsi le prix des vignes varie-t-il de 1 584 000 F/ha en Champagne à 45 000 F/ha pour le Languedoc-Roussillon (hors vins doux naturels). A l'intérieur même des appellations, les prix varient également. Les 137 ha de Champagne achetés par la Safer en 1996 se sont en effet négociés à environ 1 MF/ha. Les taux de progression sont également très différents. En Alsace (+ 13,5 % en 1996), la valeur de la vigne a été multipliée par deux et demi en neuf ans! Le vignoble bordelais, de son côté, a vu le prix de ses terres progresser de près de 7 % avec un prix moyen de 204 000 F/ha. Le marché de ce vignoble a été dynamisé par les bonnes récoltes de 1995 et 1996. En Languedoc-Roussillon où la prime européenne d'arrachage vient d'être supprimée, le prix des vignes a progressé de 4,6 % pour les vins classiques et de 4 % pour les vins doux naturels. Les AOC évoluent modérément alors que les vins de cépages connaissent une véritable explosion. C'est par ailleurs dans cette région que les investisseurs extérieurs - les non-vignerons ou ceux venant d'autres régions - sont le plus présents en raison de l'accessibilité des prix. Un peu plus haut, dans la vallée du Rhône, la tendance est à une faible progression (+ 2,4 %). La bonne tenue du vin des côtes du Rhône entraîne la rétention de l'offre et l'augmentation de la demande, dans des proportions encore raisonnables. Par ailleurs, le prix des vignes de Provence-Corse progresse de nouveau (+ 5 %). En Corse, c'est la recherche de primes d'arrachage qui soutient le marché. En Bourgogne, le prix des vignes situées en Côte-d'Or, Saône-et-Loire et dans l'Yonne a progressé. Quelques appellations, telles Givry, Mercurey ou Pouilly, sont très prisées. En revanche, le marché des vignes en Beaujolais n'est pas au beau fixe. Principale raison : la mévente du vin. Dans le Val de Loire et le Centre, le prix des vignes a chuté de 6 %. La crise que traverse le Muscadet pèse pour beaucoup dans ces mauvais résultats, le prix des autres appellations étant relativement stable. Toujours dans les régions en baisse, le prix des vignes en Jura-Savoie chute de 8 %. Le marché est cependant relativement stable en Savoie alors qu'il flanche dans le Jura. Enfin, le foncier viticole s'est également déprécié (- 3 %) dans le Sud-Ouest. La situation défavorable des vins blanc secs du Bergeracois entraîne la baisse du prix des vignes. Dans les autres appellations, les prix sont relativement stables. Les tarifs sont même en progression en Madiran. D'une manière générale, la baisse des revenus enregistrée l'an dernier pourrait peser sur le mouvement de hausse du prix du foncier observé depuis 1993 dans notre secteur. A moins que les exportations ne progressent et permettent ainsi aux prix de poursuivre leur ascension. Autre point d'interrogation : le marché des maisons de campagne (moins de 3 ha de terrain), important pour les régions du Sud. En 1996, 66 000 transactions (+ 8 %) comprenant 53 500 ha (+ 1 %) ont été effectuées sur l'ensemble du territoire. La part des non-agriculteurs y était importante avec 20 000 achats (+ 16 %). Elle était toutefois dopée par la réduction des droits de mutation sur les biens bâtis, arrêtée en janvier. Le probable ralentissement de ce marché sera sans doute un élément de plus en faveur d'une stabilisation ou d'une faible progression des prix en 1997. Reste à savoir enfin si le gel aura des répercussions négatives sur le prix des vignes.

La valeur moyenne de l'hectare de vignes AOC a été de 283 000 F en 1996. Ce prix moyen a progressé de 5,6 % par rapport à 1995 et de 13 % sur 1993. Les prix de 1992 sont ainsi de nouveau atteints et même légèrement dépassés. Par ces taux de progression, la vigne se distingue des prix des terres et des prés qui n'ont augmenté que de 0,6 % l'an dernier, à 18 950 F/ha. Par ailleurs, s'il fallait en moyenne huit années de revenu brut d'exploitation pour acquérir un hectare de vignes AOC, depuis dix ans, il en faut désormais neuf et demi. Le prix moyen des vignes AOC indique donc une tendance de fond positive. Cependant, les disparités demeurent très importantes entre les régions. Ainsi le prix des vignes varie-t-il de 1 584 000 F/ha en Champagne à 45 000 F/ha pour le Languedoc-Roussillon (hors vins doux naturels). A l'intérieur même des appellations, les prix varient également. Les 137 ha de Champagne achetés par la Safer en 1996 se sont en effet négociés à environ 1 MF/ha. Les taux de progression sont également très différents. En Alsace (+ 13,5 % en 1996), la valeur de la vigne a été multipliée par deux et demi en neuf ans! Le vignoble bordelais, de son côté, a vu le prix de ses terres progresser de près de 7 % avec un prix moyen de 204 000 F/ha. Le marché de ce vignoble a été dynamisé par les bonnes récoltes de 1995 et 1996. En Languedoc-Roussillon où la prime européenne d'arrachage vient d'être supprimée, le prix des vignes a progressé de 4,6 % pour les vins classiques et de 4 % pour les vins doux naturels. Les AOC évoluent modérément alors que les vins de cépages connaissent une véritable explosion. C'est par ailleurs dans cette région que les investisseurs extérieurs - les non-vignerons ou ceux venant d'autres régions - sont le plus présents en raison de l'accessibilité des prix. Un peu plus haut, dans la vallée du Rhône, la tendance est à une faible progression (+ 2,4 %). La bonne tenue du vin des côtes du Rhône entraîne la rétention de l'offre et l'augmentation de la demande, dans des proportions encore raisonnables. Par ailleurs, le prix des vignes de Provence-Corse progresse de nouveau (+ 5 %). En Corse, c'est la recherche de primes d'arrachage qui soutient le marché. En Bourgogne, le prix des vignes situées en Côte-d'Or, Saône-et-Loire et dans l'Yonne a progressé. Quelques appellations, telles Givry, Mercurey ou Pouilly, sont très prisées. En revanche, le marché des vignes en Beaujolais n'est pas au beau fixe. Principale raison : la mévente du vin. Dans le Val de Loire et le Centre, le prix des vignes a chuté de 6 %. La crise que traverse le Muscadet pèse pour beaucoup dans ces mauvais résultats, le prix des autres appellations étant relativement stable. Toujours dans les régions en baisse, le prix des vignes en Jura-Savoie chute de 8 %. Le marché est cependant relativement stable en Savoie alors qu'il flanche dans le Jura. Enfin, le foncier viticole s'est également déprécié (- 3 %) dans le Sud-Ouest. La situation défavorable des vins blanc secs du Bergeracois entraîne la baisse du prix des vignes. Dans les autres appellations, les prix sont relativement stables. Les tarifs sont même en progression en Madiran. D'une manière générale, la baisse des revenus enregistrée l'an dernier pourrait peser sur le mouvement de hausse du prix du foncier observé depuis 1993 dans notre secteur. A moins que les exportations ne progressent et permettent ainsi aux prix de poursuivre leur ascension. Autre point d'interrogation : le marché des maisons de campagne (moins de 3 ha de terrain), important pour les régions du Sud. En 1996, 66 000 transactions (+ 8 %) comprenant 53 500 ha (+ 1 %) ont été effectuées sur l'ensemble du territoire. La part des non-agriculteurs y était importante avec 20 000 achats (+ 16 %). Elle était toutefois dopée par la réduction des droits de mutation sur les biens bâtis, arrêtée en janvier. Le probable ralentissement de ce marché sera sans doute un élément de plus en faveur d'une stabilisation ou d'une faible progression des prix en 1997. Reste à savoir enfin si le gel aura des répercussions négatives sur le prix des vignes.

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