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Le bureau de dessin de l'Inao fait ses plans

La vigne - n°77 - mai 1997 - page 0

Avant d'être déposées en mairie, les délimitations des aires d'appellation passe par le biais du service de dessin de l'Inao. Ce centre unique en France est basé en Avignon depuis 1978. Il est la véritable mémoire des délimitations des appellations françaises.

Avant d'être déposées en mairie, les délimitations des aires d'appellation passe par le biais du service de dessin de l'Inao. Ce centre unique en France est basé en Avignon depuis 1978. Il est la véritable mémoire des délimitations des appellations françaises.

Pour reproduire les délimitations relatives aux aires d'appellation sur les plans cadastraux, l'Inao (Institut national des appellations d'origine contrôlée) dispose d'un bureau de dessin spécifique. D'abord basé à Paris, ce service a été décentralisé en 1978 en Avignon. Avant cette date, les deux bureaux coexistaient, le premier gérant la moitié nord de la France, le second la moitié sud. Le bureau de dessin de l'Inao en Avignon a été créé en 1970 dans le but de seconder son homologue parisien. A l'époque, le service régional d'Avignon était le plus important de France. D'où l'idée d'installer un second bureau de dessin dans la cité papale.Le premier travail de ce dernier a d'ailleurs été de reporter la délimitation de l'aire des côtes du Rhône et des appellations périphériques sur les sections cadastrales. D'abord basé dans les mêmes locaux que le service régional de l'Inao, le syndicat général des vignerons des côtes du Rhône et le Comité interprofessionnel des vins de la vallée du Rhône, le bureau de dessin a dû déménager quatre fois en vingt ans d'existence. A cela une raison : un manque de place récurrent qui l'a sans cesse obligé à trouver des locaux toujours plus grands. Car en plus de reproduire les délimitations parcellaires, ce service procède au stockage des plans pour chaque appellation. ' Nous sommes la mémoire de la délimitation ', confie Bernard Serre, responsable du bureau. Dans ces conditions, le besoin d'espace est capital. C'est d'ailleurs parce qu'il ne pouvait effectuer un archivage d'envergure que le bureau de dessin de Paris a été supprimé.Aujourd'hui installé en zone industrielle, le bureau de dessin d'Avignon assure le stockage de 100 000 plans répartis dans 120 armoires métalliques, ce qui représente 4 000 communes pour plus de 400 appellations. Placé sous la tutelle de la délégation régionale d'Avignon, il dessine 400 communes et reproduit 20 000 plans par an. La reproduction de la délimitation des aires d'appellation est assurée par deux dessinateurs. Elle passe par plusieurs étapes intermédiaires.Tout commence à l'échelon des centres régionaux de l'Inao chargés d'établir les projets de délimitation. Le bureau de dessin d'Avignon a la charge de récupérer auprès des services cadastraux des mairies concernées, les calques nécessaires à l'établissement d'une délimitation. Il édite alors les plans sur papier imprimé à l'aide d'un copieur de plan Diaso. Ils sont ensuite expédiés au centre de l'Inao qui les a demandés. Une fois approuvée par le Comité national, le bureau de dessin reporte la délimitation de l'aire sur les calques du cadastre. Il réalise une vue d'ensemble et un tracé de la délimitation dans chaque section cadastrale. Très précis, ces tracés sont ceux qui font autorité.La délimitation est enfin déposée dans les mairies et soumise à enquête publique pendant deux mois, période pendant laquelle les vignerons peuvent présenter des réclamations. Lorsqu'elles sont acceptées par le Comité national, le bureau de dessin apporte les modifications sur les plans originaux et procède à une édition définitive des plans de délimitation. Pour finir, il archive les calques originaux et transmet leur reproduction aux centres de l'Inao pour le dépôt en mairie. Les syndicats des appellations reçoivent aussi un exemplaire de la délimitation. En bout de chaîne, ces plans permettent un contrôle sur le terrain. Par exemple, ils servent à vérifier la conformité des plantations sur une aire d'appellation donnée.En plus de la reproduction et de l'archivage des plans de délimitation, le bureau de dessin de l'Inao vend ses plans aux particuliers au prix de 50 F TTC. Si les vignerons sont les premiers intéressés, on recense aussi parmi les acheteurs, des notaires, des Safer et autres organismes de ce type. Le travail du bureau de dessin concerne essentiellement la filière viticole, il intervient toutefois dans le secteur des autres AOC. Mais, comme le précise Jean-Louis Vézien, directeur de la délégation régionale d'Avignon, ' cette activité demeure encore embryonnaire car pour ces appellations, nous sommes davantage dans le domaine d'aire géographique que parcellaire '.Afin de résoudre ses problèmes d'archivage, le bureau de dessin de l'Inao va prochainement s'équiper d'un système de reproduction et de gestion informatique. Exit le copieur de plan acheté en 1974. Les plans seront désormais scannés et gravés sur disque numérique. ' Un disque de ce type permet le stockage de 2 000 plans ', précise Bernard Serre. Au-delà du gain de place, le nouveau matériel facilitera le travail des experts sur le terrain. Il offre en effet la possibilité d'éditer des plans de taille réduite au lieu du format de 105 × 75, utilisé par les plans cadastraux.

Pour reproduire les délimitations relatives aux aires d'appellation sur les plans cadastraux, l'Inao (Institut national des appellations d'origine contrôlée) dispose d'un bureau de dessin spécifique. D'abord basé à Paris, ce service a été décentralisé en 1978 en Avignon. Avant cette date, les deux bureaux coexistaient, le premier gérant la moitié nord de la France, le second la moitié sud. Le bureau de dessin de l'Inao en Avignon a été créé en 1970 dans le but de seconder son homologue parisien. A l'époque, le service régional d'Avignon était le plus important de France. D'où l'idée d'installer un second bureau de dessin dans la cité papale.Le premier travail de ce dernier a d'ailleurs été de reporter la délimitation de l'aire des côtes du Rhône et des appellations périphériques sur les sections cadastrales. D'abord basé dans les mêmes locaux que le service régional de l'Inao, le syndicat général des vignerons des côtes du Rhône et le Comité interprofessionnel des vins de la vallée du Rhône, le bureau de dessin a dû déménager quatre fois en vingt ans d'existence. A cela une raison : un manque de place récurrent qui l'a sans cesse obligé à trouver des locaux toujours plus grands. Car en plus de reproduire les délimitations parcellaires, ce service procède au stockage des plans pour chaque appellation. ' Nous sommes la mémoire de la délimitation ', confie Bernard Serre, responsable du bureau. Dans ces conditions, le besoin d'espace est capital. C'est d'ailleurs parce qu'il ne pouvait effectuer un archivage d'envergure que le bureau de dessin de Paris a été supprimé.Aujourd'hui installé en zone industrielle, le bureau de dessin d'Avignon assure le stockage de 100 000 plans répartis dans 120 armoires métalliques, ce qui représente 4 000 communes pour plus de 400 appellations. Placé sous la tutelle de la délégation régionale d'Avignon, il dessine 400 communes et reproduit 20 000 plans par an. La reproduction de la délimitation des aires d'appellation est assurée par deux dessinateurs. Elle passe par plusieurs étapes intermédiaires.Tout commence à l'échelon des centres régionaux de l'Inao chargés d'établir les projets de délimitation. Le bureau de dessin d'Avignon a la charge de récupérer auprès des services cadastraux des mairies concernées, les calques nécessaires à l'établissement d'une délimitation. Il édite alors les plans sur papier imprimé à l'aide d'un copieur de plan Diaso. Ils sont ensuite expédiés au centre de l'Inao qui les a demandés. Une fois approuvée par le Comité national, le bureau de dessin reporte la délimitation de l'aire sur les calques du cadastre. Il réalise une vue d'ensemble et un tracé de la délimitation dans chaque section cadastrale. Très précis, ces tracés sont ceux qui font autorité.La délimitation est enfin déposée dans les mairies et soumise à enquête publique pendant deux mois, période pendant laquelle les vignerons peuvent présenter des réclamations. Lorsqu'elles sont acceptées par le Comité national, le bureau de dessin apporte les modifications sur les plans originaux et procède à une édition définitive des plans de délimitation. Pour finir, il archive les calques originaux et transmet leur reproduction aux centres de l'Inao pour le dépôt en mairie. Les syndicats des appellations reçoivent aussi un exemplaire de la délimitation. En bout de chaîne, ces plans permettent un contrôle sur le terrain. Par exemple, ils servent à vérifier la conformité des plantations sur une aire d'appellation donnée.En plus de la reproduction et de l'archivage des plans de délimitation, le bureau de dessin de l'Inao vend ses plans aux particuliers au prix de 50 F TTC. Si les vignerons sont les premiers intéressés, on recense aussi parmi les acheteurs, des notaires, des Safer et autres organismes de ce type. Le travail du bureau de dessin concerne essentiellement la filière viticole, il intervient toutefois dans le secteur des autres AOC. Mais, comme le précise Jean-Louis Vézien, directeur de la délégation régionale d'Avignon, ' cette activité demeure encore embryonnaire car pour ces appellations, nous sommes davantage dans le domaine d'aire géographique que parcellaire '.Afin de résoudre ses problèmes d'archivage, le bureau de dessin de l'Inao va prochainement s'équiper d'un système de reproduction et de gestion informatique. Exit le copieur de plan acheté en 1974. Les plans seront désormais scannés et gravés sur disque numérique. ' Un disque de ce type permet le stockage de 2 000 plans ', précise Bernard Serre. Au-delà du gain de place, le nouveau matériel facilitera le travail des experts sur le terrain. Il offre en effet la possibilité d'éditer des plans de taille réduite au lieu du format de 105 × 75, utilisé par les plans cadastraux.

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