Les firmes ont supprimé de leurs notices les indications relatives à la modulation des doses. Les services officiels ont fixé les quantités homologuées par ha cultivé et non plus par hl de bouillie.
Les firmes ont supprimé de leurs notices les indications relatives à la modulation des doses. Les services officiels ont fixé les quantités homologuées par ha cultivé et non plus par hl de bouillie.
Les services officiels ont introduit le dosage à l'hectare voilà une dizaine d'années. Ils ont alors cessé d'exprimer la dose homologuée sous forme de concentration volumique. Depuis, cette information n'est plus fournie pour la plupart des produits. La concentration ne reste en vigueur que pour les spécialités destinées aux traitements d'hiver, celles autorisées contre l'excoriose et quelques autres qui semblent avoir été oubliées par la révision. Les raisons de ce changement sont multiples. ' Il apparaissait à tous qu'on raisonnait par hectare et non plus par hectolitre ', rappelle un responsable du comité d'homologation. La dose par hectolitre était donnée pour des traitements à 1 000 l d'eau/ha, ce qui ne correspondait plus à aucune réalité. Plus personne n'employait de tels volumes de bouillie. A ce motif d'ordre pratique se sont ajoutées des considérations de natures toxicologique et environnementale. Les produits sont dispersés sur des surfaces cultivées. Lorsqu'on veut fixer une limite à cette dispersion, mieux vaut l'exprimer par hectare. Dans le même temps, un autre changement s'est produit. Il y a dix ans, l'indication de fourchettes de doses pour les fongicides et les insecticides était la règle. Elle est devenue l'exception. Dans le cas des antioïdiums, les documents des firmes indiquaient une quantité à employer avant la floraison et une autre après. La plupart des notices de présentation des antimildious conviaient les utilisateurs à moduler les doses en fonction du stade de végétation; certaines précisaient : ' Selon les types de vignobles et l'importance de la végétation à protéger '. Exactement ce que de nombreux vignerons veulent faire aujourd'hui. Ces précisions ont disparu, emportées par l'apparition des souches résistantes, par un arrêté interprété de manière très restrictive et par le développement des procédures entamées contre les firmes en cas d'insatisfaction. L'indication de doses inférieures à celles homologuées peut être mal interprétée et considérée comme un encouragement au sous-dosage. Or, cette pratique accélère la sélection de souches résistantes. Certains ont aussi estimé que des préconisations nuancées étaient contraires à un arrêté de juillet 1985. Ce texte précise que ' les produits ne peuvent être utilisés que pour l'usage homologué ' et ' doivent être employés conformément aux mesures fixées par l'homologation '. Beaucoup ont compris : ' ne peuvent être employés qu'à la dose homologuée '. Ces questions réglementaires ont été revues. L'homologation est régie par un nouveau texte sorti sous forme de feuilleton l'an dernier. ' Une grande liberté est donnée aux sociétés phytosanitaires pour encadrer l'utilisation d'un produit, explique l'expert national vigne à la Protection des végétaux. Elles peuvent fort bien se réserver le droit de dire : ?si la pression de maladie est faible, employez 0,8 l/ha plutôt que 1 l/ha qui est la dose homologuée?. Le nouveau texte permet également des indications de concentration. ' Certaines firmes ont d'ores et déjà décidé d'y revenir et de fournir les deux informations complémentaires que sont la dose à l'hectare et celle à l'hectolitre.
Les services officiels ont introduit le dosage à l'hectare voilà une dizaine d'années. Ils ont alors cessé d'exprimer la dose homologuée sous forme de concentration volumique. Depuis, cette information n'est plus fournie pour la plupart des produits. La concentration ne reste en vigueur que pour les spécialités destinées aux traitements d'hiver, celles autorisées contre l'excoriose et quelques autres qui semblent avoir été oubliées par la révision. Les raisons de ce changement sont multiples. ' Il apparaissait à tous qu'on raisonnait par hectare et non plus par hectolitre ', rappelle un responsable du comité d'homologation. La dose par hectolitre était donnée pour des traitements à 1 000 l d'eau/ha, ce qui ne correspondait plus à aucune réalité. Plus personne n'employait de tels volumes de bouillie. A ce motif d'ordre pratique se sont ajoutées des considérations de natures toxicologique et environnementale. Les produits sont dispersés sur des surfaces cultivées. Lorsqu'on veut fixer une limite à cette dispersion, mieux vaut l'exprimer par hectare. Dans le même temps, un autre changement s'est produit. Il y a dix ans, l'indication de fourchettes de doses pour les fongicides et les insecticides était la règle. Elle est devenue l'exception. Dans le cas des antioïdiums, les documents des firmes indiquaient une quantité à employer avant la floraison et une autre après. La plupart des notices de présentation des antimildious conviaient les utilisateurs à moduler les doses en fonction du stade de végétation; certaines précisaient : ' Selon les types de vignobles et l'importance de la végétation à protéger '. Exactement ce que de nombreux vignerons veulent faire aujourd'hui. Ces précisions ont disparu, emportées par l'apparition des souches résistantes, par un arrêté interprété de manière très restrictive et par le développement des procédures entamées contre les firmes en cas d'insatisfaction. L'indication de doses inférieures à celles homologuées peut être mal interprétée et considérée comme un encouragement au sous-dosage. Or, cette pratique accélère la sélection de souches résistantes. Certains ont aussi estimé que des préconisations nuancées étaient contraires à un arrêté de juillet 1985. Ce texte précise que ' les produits ne peuvent être utilisés que pour l'usage homologué ' et ' doivent être employés conformément aux mesures fixées par l'homologation '. Beaucoup ont compris : ' ne peuvent être employés qu'à la dose homologuée '. Ces questions réglementaires ont été revues. L'homologation est régie par un nouveau texte sorti sous forme de feuilleton l'an dernier. ' Une grande liberté est donnée aux sociétés phytosanitaires pour encadrer l'utilisation d'un produit, explique l'expert national vigne à la Protection des végétaux. Elles peuvent fort bien se réserver le droit de dire : ?si la pression de maladie est faible, employez 0,8 l/ha plutôt que 1 l/ha qui est la dose homologuée?. Le nouveau texte permet également des indications de concentration. ' Certaines firmes ont d'ores et déjà décidé d'y revenir et de fournir les deux informations complémentaires que sont la dose à l'hectare et celle à l'hectolitre.