Les mesures agri-environnementales ne connaissent qu'un faible succès dans notre secteur. Elles accompagnent quelques conversions à l'agriculture biologique et la préservation de paysages et milieux naturels.
Les mesures agri-environnementales ne connaissent qu'un faible succès dans notre secteur. Elles accompagnent quelques conversions à l'agriculture biologique et la préservation de paysages et milieux naturels.
Les aides publiques à l'agriculture respectueuse de l'environnement sont régies par un règlement européen de juin 1992. Ce texte prévoit le versement d'un maximum de 700 écus/ha/an, soit environ 4 550 F pour les raisins de cuve. La prime a deux origines : nationale et européenne. L'Union accorde la même somme que celle versée par l'Etat membre et les collectivités locales. En France, le plafond de 700 écus/ha n'a jamais été atteint.La conversion à la viticulture biologique n'est subventionnée qu'à hauteur de 1 000 F/ha/an. ' Le caractère incitatif de ce montant n'est pas très appuyé ', reconnaît-on au ministère de l'Agriculture. Il l'est si peu qu'il n'a entraîné aucun mouvement d'importance, au maximum 800 ha ont été convertis.Les bénéficiaires des aides les perçoivent pendant trois ans, durée de la reconversion. La somme allouée est destinée à couvrir les pertes de revenu au cours de cette période. De l'avis de tous les spécialistes de la culture biologique, elle est insuffisante. Et personne ne s'explique ce montant de 1 000 F/ha alors qu'il s'élève à 4 700 F/ha pour les cultures pérennes autres que la vigne.Les bénéficiaires s'engagent à pratiquer la culture biologique pendant au moins cinq ans, faute de quoi ils doivent rembourser l'argent qu'ils ont reçu. Cette durée de cinq ans est aussi celle retenue pour les autres mesures agri-environnementales qui intéressent notre secteur : réduction d'intrants et opération locales.Près de Carpentras (Vaucluse), il est question de protéger une nappe polluée par les nitrates, qui se trouve sous des terres accueillant de nombreuses cultures. Pour bénéficier d'aides sur les parcelles de vigne, il ne faut pas leur apporter plus de 40 U d'azote par an. Il faut les protéger selon une charte de lutte raisonnée dénommée 'Pollen'. Il faut noter les interventions phytosanitaires. Tels sont quelques-uns des engagements qu'ont pris, au début de l'année, les signataires des contrats de réduction d'intrants.Les primes sont inférieures à celles versées pour d'autres cultures. Malgré cela, ' il y a eu un bon taux de réponse sur la vigne, estime-t-on à la chambre d'agriculture du Vaucluse. Peut-être parce que les contraintes sont moins fortes que pour d'autres cultures. ' Le budget de l'opération est de 300 000 F/an. Avec un tel montant, seuls vingt agriculteurs ont pu s'engager alors qu'ils sont huit cents à travailler dans la zone concernée. L'opération devrait connaître un second volet qui pourrait toucher jusqu'à 10 % des huit cents producteurs.Dans le Gers, ce sont les étangs de l'Armagnac que l'on veut protéger. En juillet, Bruxelles a donné son accord à un projet qui prévoit de limiter l'apport d'azote à 40 U/an et de diminuer de 30 % des doses de désherbants et de 40 % celles d'insecticides et d'acaricides. La prime est au maximum de 600 F/ha/an.Les autres opérations ont des buts paysagers. Dans les côtes roannaises, le pin Douglas, un conifère à croissance rapide, éclipse la vigne. L'idée fut donc de subventionner l'entretien de friches à hauteur de 1 000 F/ha pour que la vue reste dégagée. Elle n'a pas rencontré de grand succès car la plupart des propriétaires n'habitent pas les lieux et n'ont pas le souci que la région où ils passent leurs vacances ait un caractère viticole. Les souscriptions sont achevées depuis 1996. Elles n'ont consommé que 373 000 F sur une enveloppe totale de 500 000 F.En Languedoc-Roussillon, trois opérations visent à restaurer des paysages viticoles ornés de murets en pierres sèches et d'arbres épars. Leucate est une commune entre Béziers et Perpignan où les vignes poussent sur un petit plateau entouré par la Méditerranée et des étangs. A l'initiative de la coopérative, l'Etat, les collectivités locales et l'Europe ont débloqué un budget de 250 000 F/an pendant cinq ans. Il permettra le nettoyage, la taille de haies et d'arbres et l'entretien du bâti agraire sur 129 ha visibles depuis les chemins communaux qui mènent à la mer. Le syndicat du cru minervois est à l'origine d'une opération identique. L'enveloppe totale est de 600 000 F. Une fois de plus, c'est maigre. Malgré cela, au syndicat, on espère avoir semé les bonnes idées grâce à cet argent, et surtout aux réflexions et aux discussions qu'ont entraînées le montage des dossiers.A Banyuls enfin, il s'agit de restaurer le réseau traditionnel de collecte et d'évacuation des eaux d'orage qui freine l'érosion. Avec 2,8 millions de francs/an pendant cinq ans, ce budget est le plus important de tous ceux dont bénéficie notre secteur qui utilise très peu les aides agri-environnementales. Depuis l'introduction de ces aides jusqu'à la fin du premier trimestre 1997, l'Etat, les collectivités locales et l'Europe ont débloqué une somme cumulée, de 567 millions de francs. Moins de 4 % de ces crédits ont été affectés à des opérations touchant des vignobles.
Les aides publiques à l'agriculture respectueuse de l'environnement sont régies par un règlement européen de juin 1992. Ce texte prévoit le versement d'un maximum de 700 écus/ha/an, soit environ 4 550 F pour les raisins de cuve. La prime a deux origines : nationale et européenne. L'Union accorde la même somme que celle versée par l'Etat membre et les collectivités locales. En France, le plafond de 700 écus/ha n'a jamais été atteint.La conversion à la viticulture biologique n'est subventionnée qu'à hauteur de 1 000 F/ha/an. ' Le caractère incitatif de ce montant n'est pas très appuyé ', reconnaît-on au ministère de l'Agriculture. Il l'est si peu qu'il n'a entraîné aucun mouvement d'importance, au maximum 800 ha ont été convertis.Les bénéficiaires des aides les perçoivent pendant trois ans, durée de la reconversion. La somme allouée est destinée à couvrir les pertes de revenu au cours de cette période. De l'avis de tous les spécialistes de la culture biologique, elle est insuffisante. Et personne ne s'explique ce montant de 1 000 F/ha alors qu'il s'élève à 4 700 F/ha pour les cultures pérennes autres que la vigne.Les bénéficiaires s'engagent à pratiquer la culture biologique pendant au moins cinq ans, faute de quoi ils doivent rembourser l'argent qu'ils ont reçu. Cette durée de cinq ans est aussi celle retenue pour les autres mesures agri-environnementales qui intéressent notre secteur : réduction d'intrants et opération locales.Près de Carpentras (Vaucluse), il est question de protéger une nappe polluée par les nitrates, qui se trouve sous des terres accueillant de nombreuses cultures. Pour bénéficier d'aides sur les parcelles de vigne, il ne faut pas leur apporter plus de 40 U d'azote par an. Il faut les protéger selon une charte de lutte raisonnée dénommée 'Pollen'. Il faut noter les interventions phytosanitaires. Tels sont quelques-uns des engagements qu'ont pris, au début de l'année, les signataires des contrats de réduction d'intrants.Les primes sont inférieures à celles versées pour d'autres cultures. Malgré cela, ' il y a eu un bon taux de réponse sur la vigne, estime-t-on à la chambre d'agriculture du Vaucluse. Peut-être parce que les contraintes sont moins fortes que pour d'autres cultures. ' Le budget de l'opération est de 300 000 F/an. Avec un tel montant, seuls vingt agriculteurs ont pu s'engager alors qu'ils sont huit cents à travailler dans la zone concernée. L'opération devrait connaître un second volet qui pourrait toucher jusqu'à 10 % des huit cents producteurs.Dans le Gers, ce sont les étangs de l'Armagnac que l'on veut protéger. En juillet, Bruxelles a donné son accord à un projet qui prévoit de limiter l'apport d'azote à 40 U/an et de diminuer de 30 % des doses de désherbants et de 40 % celles d'insecticides et d'acaricides. La prime est au maximum de 600 F/ha/an.Les autres opérations ont des buts paysagers. Dans les côtes roannaises, le pin Douglas, un conifère à croissance rapide, éclipse la vigne. L'idée fut donc de subventionner l'entretien de friches à hauteur de 1 000 F/ha pour que la vue reste dégagée. Elle n'a pas rencontré de grand succès car la plupart des propriétaires n'habitent pas les lieux et n'ont pas le souci que la région où ils passent leurs vacances ait un caractère viticole. Les souscriptions sont achevées depuis 1996. Elles n'ont consommé que 373 000 F sur une enveloppe totale de 500 000 F.En Languedoc-Roussillon, trois opérations visent à restaurer des paysages viticoles ornés de murets en pierres sèches et d'arbres épars. Leucate est une commune entre Béziers et Perpignan où les vignes poussent sur un petit plateau entouré par la Méditerranée et des étangs. A l'initiative de la coopérative, l'Etat, les collectivités locales et l'Europe ont débloqué un budget de 250 000 F/an pendant cinq ans. Il permettra le nettoyage, la taille de haies et d'arbres et l'entretien du bâti agraire sur 129 ha visibles depuis les chemins communaux qui mènent à la mer. Le syndicat du cru minervois est à l'origine d'une opération identique. L'enveloppe totale est de 600 000 F. Une fois de plus, c'est maigre. Malgré cela, au syndicat, on espère avoir semé les bonnes idées grâce à cet argent, et surtout aux réflexions et aux discussions qu'ont entraînées le montage des dossiers.A Banyuls enfin, il s'agit de restaurer le réseau traditionnel de collecte et d'évacuation des eaux d'orage qui freine l'érosion. Avec 2,8 millions de francs/an pendant cinq ans, ce budget est le plus important de tous ceux dont bénéficie notre secteur qui utilise très peu les aides agri-environnementales. Depuis l'introduction de ces aides jusqu'à la fin du premier trimestre 1997, l'Etat, les collectivités locales et l'Europe ont débloqué une somme cumulée, de 567 millions de francs. Moins de 4 % de ces crédits ont été affectés à des opérations touchant des vignobles.