A l'occasion d'un millésime aussi 'capricieux' que le 1997, il est bon de rappeler dans quelles conditions un producteur peut acquérir de la vendange. Un vigneron peut acheter jusqu'à 5 % de vendange ou de vin sans perdre son statut de récoltant. Au-delà, il faut prendre la position de marchand en gros. Cette tolérance, qui remonte avant la Seconde Guerre mondiale, était destinée à bonifier la vendange par le biais d'assemblages. Dans le cas d'une calamité agricole, il est possible d'aller au-delà des 5 % mais suivant certaines règles bien précises. Un arrêté préfectoral ou une décision de la DDA doit préciser les zones sinistrées et l'estimation des pertes. Chaque vigneron fait ensuite une demande auprès des douanes. Le volume de raisins ou de moût acheté, une fois assemblé avec la récolte propre du vigneron et après vinification, ne doit pas donner plus de 80 % de la production moyenne de vin déclaré au cours des cinq années précédentes. Enfin, les raisins ou le moût doivent provenir des mêmes cépages et de la même aire d'appellation que celle de l'acheteur, et cela dans les limites des rendements autorisés.Dans le cas où toute une appellation est touchée, il devient donc difficile de trouver de la vendange à acheter. Si l'achat se fait dans une autre aire d'appellation, les vins produits ne peuvent alors être commercialisés que sous la dénomination vin de table ou de pays. Dans le cas des caves coopératives, il revient à chaque adhérent de faire la démarche.Les marchands en gros, qui sont contre cette tolérance, ont réclamé des mesures concernant l'étiquetage des vins élaborés de cette manière. Les fraudes préparent une note à ce sujet.' Les autorisations d'achat de raisins ou de moût sont délivrées pour aider les vignerons touchés par des calamités mais uniquement à titre exceptionnel afin de ne pas casser l'image du vin de propriété ', précise un responsable administratif. Cette année, des demandes pourraient venir du Vaucluse, du Gard, du Var, du sud de la Drôme, où le gel a causé d'importants dégâts. Ou encore du pays nantais après la grêle du 11 juin.
A l'occasion d'un millésime aussi 'capricieux' que le 1997, il est bon de rappeler dans quelles conditions un producteur peut acquérir de la vendange. Un vigneron peut acheter jusqu'à 5 % de vendange ou de vin sans perdre son statut de récoltant. Au-delà, il faut prendre la position de marchand en gros. Cette tolérance, qui remonte avant la Seconde Guerre mondiale, était destinée à bonifier la vendange par le biais d'assemblages. Dans le cas d'une calamité agricole, il est possible d'aller au-delà des 5 % mais suivant certaines règles bien précises. Un arrêté préfectoral ou une décision de la DDA doit préciser les zones sinistrées et l'estimation des pertes. Chaque vigneron fait ensuite une demande auprès des douanes. Le volume de raisins ou de moût acheté, une fois assemblé avec la récolte propre du vigneron et après vinification, ne doit pas donner plus de 80 % de la production moyenne de vin déclaré au cours des cinq années précédentes. Enfin, les raisins ou le moût doivent provenir des mêmes cépages et de la même aire d'appellation que celle de l'acheteur, et cela dans les limites des rendements autorisés.Dans le cas où toute une appellation est touchée, il devient donc difficile de trouver de la vendange à acheter. Si l'achat se fait dans une autre aire d'appellation, les vins produits ne peuvent alors être commercialisés que sous la dénomination vin de table ou de pays. Dans le cas des caves coopératives, il revient à chaque adhérent de faire la démarche.Les marchands en gros, qui sont contre cette tolérance, ont réclamé des mesures concernant l'étiquetage des vins élaborés de cette manière. Les fraudes préparent une note à ce sujet.' Les autorisations d'achat de raisins ou de moût sont délivrées pour aider les vignerons touchés par des calamités mais uniquement à titre exceptionnel afin de ne pas casser l'image du vin de propriété ', précise un responsable administratif. Cette année, des demandes pourraient venir du Vaucluse, du Gard, du Var, du sud de la Drôme, où le gel a causé d'importants dégâts. Ou encore du pays nantais après la grêle du 11 juin.