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Purge à la MSA

La vigne - n°80 - septembre 1997 - page 0

La MSA n'avait pas besoin de cela. Cette institution déjà critiquée connaît une crise sans précédent. Comme nous le ' chuchotions ' dans notre dernier numéro, la Cour des comptes dans un prérapport (le définitif est attendu ces jours-ci) a critiqué sévèrement la gestion de ce mastodonte. Le ministère de l'Agriculture a fait état de ' défaillances et d'irrégularités graves '; il a suspendu le conseil d'administration de la caisse centrale pour nommer un administrateur provisoire, Christian Babusiaux, ancien directeur des Fraudes. Lors d'une conférence de presse qui a attiré beaucoup de monde le 21 août, il a promis de faire toute la lumière sur cette affaire en voie de pourrissement. Pour la crédibilité du deuxième régime de protection sociale français (vingt mille salariés, 140 milliards de francs de prestations), c'est un impératif car le dossier est lourd : diversification hasardeuse dans l'achat de maisons de retraite... qui viennent de déposer leur bilan, non-respect de la procédure des marchés publics, train de vie suspect (salaires, voyages, restauration...). La confiance n'y est plus. En interne, beaucoup le sentait, peu ont parlé. En fait, cette immense machine s'était emballée en l'absence de contre-pouvoirs internes sérieux. Parmi les premières mesures annoncées par l'administrateur provisoire, figurent la mise en place et une rationalisation des activités, une professionnalisation serait-on même tenté de dire tant l'amateurisme actuel est effrayant. Plusieurs plaintes ont été déposées. Quand il s'agit de l'argent des autres, en l'espèce des agriculteurs cotisants, on est souvent moins regardant... Cela va jusqu'à la caricature : 2,6 millions de francs jetés par les fenêtres pour dessiner un logo... qui n'a jamais vu le jour! Apparemment, cette crise se cantonnerait à la seule caisse centrale. Les MSA départementales, véritables poumons du système, ne sont pas touchées. Officiellement, on n'annonce aucune conséquence pour le cotisant de base. L'avenir le dira. Cette affaire peut servir de leçon à d'autres.

La MSA n'avait pas besoin de cela. Cette institution déjà critiquée connaît une crise sans précédent. Comme nous le ' chuchotions ' dans notre dernier numéro, la Cour des comptes dans un prérapport (le définitif est attendu ces jours-ci) a critiqué sévèrement la gestion de ce mastodonte. Le ministère de l'Agriculture a fait état de ' défaillances et d'irrégularités graves '; il a suspendu le conseil d'administration de la caisse centrale pour nommer un administrateur provisoire, Christian Babusiaux, ancien directeur des Fraudes. Lors d'une conférence de presse qui a attiré beaucoup de monde le 21 août, il a promis de faire toute la lumière sur cette affaire en voie de pourrissement. Pour la crédibilité du deuxième régime de protection sociale français (vingt mille salariés, 140 milliards de francs de prestations), c'est un impératif car le dossier est lourd : diversification hasardeuse dans l'achat de maisons de retraite... qui viennent de déposer leur bilan, non-respect de la procédure des marchés publics, train de vie suspect (salaires, voyages, restauration...). La confiance n'y est plus. En interne, beaucoup le sentait, peu ont parlé. En fait, cette immense machine s'était emballée en l'absence de contre-pouvoirs internes sérieux. Parmi les premières mesures annoncées par l'administrateur provisoire, figurent la mise en place et une rationalisation des activités, une professionnalisation serait-on même tenté de dire tant l'amateurisme actuel est effrayant. Plusieurs plaintes ont été déposées. Quand il s'agit de l'argent des autres, en l'espèce des agriculteurs cotisants, on est souvent moins regardant... Cela va jusqu'à la caricature : 2,6 millions de francs jetés par les fenêtres pour dessiner un logo... qui n'a jamais vu le jour! Apparemment, cette crise se cantonnerait à la seule caisse centrale. Les MSA départementales, véritables poumons du système, ne sont pas touchées. Officiellement, on n'annonce aucune conséquence pour le cotisant de base. L'avenir le dira. Cette affaire peut servir de leçon à d'autres.

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