Avec 1,5 Mhl exportés, la Belgique constitue le troisième débouché des vins français. En plus du point vert ou de l'ecotaxe, un numéro d'enregistrement devrait être apposé sur les étiquettes à partir du 1er octobre 1997.
Avec 1,5 Mhl exportés, la Belgique constitue le troisième débouché des vins français. En plus du point vert ou de l'ecotaxe, un numéro d'enregistrement devrait être apposé sur les étiquettes à partir du 1er octobre 1997.
Cent vingt litres de bière par habitant et par an. Le doute n'est pas de mise : la Belgique est bien l'une des patries de la bière. Mais qu'importe puisque les Belges sont également des amateurs de vins (21 l/hab./an), et surtout de vins français. La Belgique constitue en effet le troisième débouché pour nos vins, en volume comme en valeur. Belle performance pour un pays qui ne compte que dix millions d'âmes! Et qui se place ainsi à la tête des pays consommateurs et non-producteurs de vin.En 1996, plus d'1,5 Mhl de vins français ont ainsi été consommés en Belgique et au Luxembourg (+ 2,7 % par rapport à 1995), pour un montant de 2,8 milliards de francs français (+ 5,7 %). Huit bouteilles sur dix proviennent ainsi de l'Hexagone. La Belgique compte relativement peu de non-consommateurs de vin (16 à 17 % de la population). Cependant, les consommateurs réguliers ne sont pas très nombreux (à peine 30 %). La majorité des Belges sont donc des acheteurs occasionnels, qui consomment du vin une à deux fois par mois. Le vin reste ainsi une boisson-plaisir qui jouit d'un certain prestige.Soutenu par une belle renommée et des campagnes publicitaires, le bordeaux arrive largement en tête, avec 345 016 hl vendus pour un chiffre d'affaires de 787 MF. Le champagne occupe la deuxième place (en valeur) avec 62 312 hl consommés pour un total de 502 MF, suivi du bourgogne avec 67 922 hl pour un montant de 234 MF. Les vins de Bourgogne et du Languedoc-Roussillon (103 232 hl) figurent parmi les valeurs en hausse, respectivement + 16,9 % et + 7 % en valeur.Mais la palme de la plus belle hausse revient toutefois aux vins de table et de pays (146 163 hl), qui progressent de 64,3 % en valeur et de 49,8 % en volume. Cela est dû à la crise économique et l'action promotionnelle menée par la Sopexa sur les vins de pays depuis plusieurs années. Les vins rouges restent donc très appréciés en Belgique, avec 66 % du marché. Toutefois, cette prédominance s'effrite lentement depuis une dizaine d'années, au profit des vins blancs (22 % du marché) et des rosés (12 %), dont les ventes ont progressé de 53 % de 1987 à 1992.Ces moyennes ne traduisent pas la grande diversité des comportements entre les Flandres, où l'on parle néerlandais, et la Wallonie (langue française). En effet, les Flamands privilégient les vins blancs alors que les Wallons affichent une nette préférence pour le rouge. Les Wallons sont d'ailleurs de grands consommateurs de vins : ils achètent 71 % des bouteilles alors qu'ils ne représentent que 42 % de la population. Néanmoins, le différentiel tend à s'atténuer. La consommation progresse plus dans le nord que dans le sud de la Belgique car la marge de progression y est plus grande, mais surtout parce ce que le pouvoir d'achat est plus important dans le nord que dans le sud, où la crise économique sévit. Le nord présente donc de plus belles perspectives de développement pour les vins français. Cependant, les producteurs hexagonaux devront tenir compte de l'offre actuelle dans les Flandres. Les discounters y sont très bien implantés et l'offre est très concentrée sur les premiers prix avec beaucoup de vins étrangers.Car, à l'instar des autres pays du nord de l'Europe, la grande distribution est de loin le premier circuit de vente. Les Belges y effectuent 80 % de leurs achats alimentaires, dont le vin. Quelques enseignes se partagent le gâteau. La première d'entre elles, GB, s'octroie 16,3 % des ventes de vins, talonnée par Delhaize (16 %), Colruyt (14,6 %) et Aldi (12,5 %). Ces distributeurs vendent majoritairement le vin sous leur propre marque ou sous marque réservée, gérant ainsi la communication, la publicité et, très souvent, l'embouteillage. La Belgique n'est donc pas un pays très réceptif aux marques, excepté pour les grandes occasions.En marge de l'approvisionnement en grandes surfaces belges, l'achat de vin hors frontières se développe. Les Belges vont fréquemment en France pour leurs vacances. Ils profitent de leur périple pour s'arrêter dans les vignobles. De plus, les hypermarchés français, Auchan en tête, affichent des volontés expansionnistes. Les magasins implantés près de la frontière belge n'hésitent pas à distribuer des prospectus dans les boîtes aux lettres des Belges, captant ainsi bon nombre de consommateurs. L'augmentation des droits d'accise (voir tableau), effective depuis novembre 1996, favorise par ailleurs l'achat hors frontière, estimé à environ 10 % du total. La proximité de la France devrait cependant permettre à nos vins, notamment ceux du nord-est, de compenser les effets de cette augmentation de prix qui restent néanmoins assez faibles.Enfin, certains clichés sur les Belges ont la vie dure, notamment celui qui stipule qu'ils sont de grands connaisseurs en vin. C'est malheureusement faux, excepté pour une minorité. D'où la nécessité de rester simple dans la communication et l'étiquetage. En revanche, la légendaire spontanéité des Belges à faire la fête se vérifie fréquemment...
Cent vingt litres de bière par habitant et par an. Le doute n'est pas de mise : la Belgique est bien l'une des patries de la bière. Mais qu'importe puisque les Belges sont également des amateurs de vins (21 l/hab./an), et surtout de vins français. La Belgique constitue en effet le troisième débouché pour nos vins, en volume comme en valeur. Belle performance pour un pays qui ne compte que dix millions d'âmes! Et qui se place ainsi à la tête des pays consommateurs et non-producteurs de vin.En 1996, plus d'1,5 Mhl de vins français ont ainsi été consommés en Belgique et au Luxembourg (+ 2,7 % par rapport à 1995), pour un montant de 2,8 milliards de francs français (+ 5,7 %). Huit bouteilles sur dix proviennent ainsi de l'Hexagone. La Belgique compte relativement peu de non-consommateurs de vin (16 à 17 % de la population). Cependant, les consommateurs réguliers ne sont pas très nombreux (à peine 30 %). La majorité des Belges sont donc des acheteurs occasionnels, qui consomment du vin une à deux fois par mois. Le vin reste ainsi une boisson-plaisir qui jouit d'un certain prestige.Soutenu par une belle renommée et des campagnes publicitaires, le bordeaux arrive largement en tête, avec 345 016 hl vendus pour un chiffre d'affaires de 787 MF. Le champagne occupe la deuxième place (en valeur) avec 62 312 hl consommés pour un total de 502 MF, suivi du bourgogne avec 67 922 hl pour un montant de 234 MF. Les vins de Bourgogne et du Languedoc-Roussillon (103 232 hl) figurent parmi les valeurs en hausse, respectivement + 16,9 % et + 7 % en valeur.Mais la palme de la plus belle hausse revient toutefois aux vins de table et de pays (146 163 hl), qui progressent de 64,3 % en valeur et de 49,8 % en volume. Cela est dû à la crise économique et l'action promotionnelle menée par la Sopexa sur les vins de pays depuis plusieurs années. Les vins rouges restent donc très appréciés en Belgique, avec 66 % du marché. Toutefois, cette prédominance s'effrite lentement depuis une dizaine d'années, au profit des vins blancs (22 % du marché) et des rosés (12 %), dont les ventes ont progressé de 53 % de 1987 à 1992.Ces moyennes ne traduisent pas la grande diversité des comportements entre les Flandres, où l'on parle néerlandais, et la Wallonie (langue française). En effet, les Flamands privilégient les vins blancs alors que les Wallons affichent une nette préférence pour le rouge. Les Wallons sont d'ailleurs de grands consommateurs de vins : ils achètent 71 % des bouteilles alors qu'ils ne représentent que 42 % de la population. Néanmoins, le différentiel tend à s'atténuer. La consommation progresse plus dans le nord que dans le sud de la Belgique car la marge de progression y est plus grande, mais surtout parce ce que le pouvoir d'achat est plus important dans le nord que dans le sud, où la crise économique sévit. Le nord présente donc de plus belles perspectives de développement pour les vins français. Cependant, les producteurs hexagonaux devront tenir compte de l'offre actuelle dans les Flandres. Les discounters y sont très bien implantés et l'offre est très concentrée sur les premiers prix avec beaucoup de vins étrangers.Car, à l'instar des autres pays du nord de l'Europe, la grande distribution est de loin le premier circuit de vente. Les Belges y effectuent 80 % de leurs achats alimentaires, dont le vin. Quelques enseignes se partagent le gâteau. La première d'entre elles, GB, s'octroie 16,3 % des ventes de vins, talonnée par Delhaize (16 %), Colruyt (14,6 %) et Aldi (12,5 %). Ces distributeurs vendent majoritairement le vin sous leur propre marque ou sous marque réservée, gérant ainsi la communication, la publicité et, très souvent, l'embouteillage. La Belgique n'est donc pas un pays très réceptif aux marques, excepté pour les grandes occasions.En marge de l'approvisionnement en grandes surfaces belges, l'achat de vin hors frontières se développe. Les Belges vont fréquemment en France pour leurs vacances. Ils profitent de leur périple pour s'arrêter dans les vignobles. De plus, les hypermarchés français, Auchan en tête, affichent des volontés expansionnistes. Les magasins implantés près de la frontière belge n'hésitent pas à distribuer des prospectus dans les boîtes aux lettres des Belges, captant ainsi bon nombre de consommateurs. L'augmentation des droits d'accise (voir tableau), effective depuis novembre 1996, favorise par ailleurs l'achat hors frontière, estimé à environ 10 % du total. La proximité de la France devrait cependant permettre à nos vins, notamment ceux du nord-est, de compenser les effets de cette augmentation de prix qui restent néanmoins assez faibles.Enfin, certains clichés sur les Belges ont la vie dure, notamment celui qui stipule qu'ils sont de grands connaisseurs en vin. C'est malheureusement faux, excepté pour une minorité. D'où la nécessité de rester simple dans la communication et l'étiquetage. En revanche, la légendaire spontanéité des Belges à faire la fête se vérifie fréquemment...