Dans la quasi-totalité des vignobles français, la vendange est maintenant rentrée. La sanction d'une année de travail est tombée. 1997 restera dans les mémoires comme un millésime très difficile. A la vigne, peu de régions s'en sont sorties sans dommage : la pression des maladies a été particulièrement forte. Oïdium, mildiou et pourriture acide ont frappé à bien des portes. Si la qualité des vins obtenus pourrait s'en ressentir, le portefeuille des vignerons a, lui, d'ores et déjà souffert. Avant les vendanges, la lutte a nécessité de nombreux traitements; pendant la récolte, il a souvent fallu trier à tous les échelons. Avec des cépages mûrissant mal, des troupes de vendangeurs ont dû être stoppées, par exemple en Gironde. Comment gérer ces surcoûts, le plus souvent imprévisibles? Sur un marché très concurrentiel, toute hausse des prix peut s'avérer néfaste. Il est probable que nombre de producteurs devront rogner sur leurs marges pour demeurer compétitifs. En l'espèce, la flambée des cours dans quelques vignobles et pour certains types de vin, souvent relayée par la presse grand public, ne doit pas être considérée comme une généralité.Autre leçon à retenir de 1997 : l'humilité. La précocité exceptionnelle du millésime avait généré son cortège de qualificatifs élogieux : ' année exceptionnelle ', ' année du siècle '... Cela frise parfois le ridicule. C'est tout juste si certains ne donnent pas déjà les caractéristiques gustatives des vins à venir et leur prix... alors que le raisin n'est même pas encore mûr! Cette année encore, la nature a pris le dessus sur les pronostics. Même si c'est dommageable, c'est un fait. L'humilité doit rester bonne conseillère. Les bons producteurs sauront élaborer les meilleurs vins possible. La clientèle apprécie toujours le langage de la vérité.
Dans la quasi-totalité des vignobles français, la vendange est maintenant rentrée. La sanction d'une année de travail est tombée. 1997 restera dans les mémoires comme un millésime très difficile. A la vigne, peu de régions s'en sont sorties sans dommage : la pression des maladies a été particulièrement forte. Oïdium, mildiou et pourriture acide ont frappé à bien des portes. Si la qualité des vins obtenus pourrait s'en ressentir, le portefeuille des vignerons a, lui, d'ores et déjà souffert. Avant les vendanges, la lutte a nécessité de nombreux traitements; pendant la récolte, il a souvent fallu trier à tous les échelons. Avec des cépages mûrissant mal, des troupes de vendangeurs ont dû être stoppées, par exemple en Gironde. Comment gérer ces surcoûts, le plus souvent imprévisibles? Sur un marché très concurrentiel, toute hausse des prix peut s'avérer néfaste. Il est probable que nombre de producteurs devront rogner sur leurs marges pour demeurer compétitifs. En l'espèce, la flambée des cours dans quelques vignobles et pour certains types de vin, souvent relayée par la presse grand public, ne doit pas être considérée comme une généralité.Autre leçon à retenir de 1997 : l'humilité. La précocité exceptionnelle du millésime avait généré son cortège de qualificatifs élogieux : ' année exceptionnelle ', ' année du siècle '... Cela frise parfois le ridicule. C'est tout juste si certains ne donnent pas déjà les caractéristiques gustatives des vins à venir et leur prix... alors que le raisin n'est même pas encore mûr! Cette année encore, la nature a pris le dessus sur les pronostics. Même si c'est dommageable, c'est un fait. L'humilité doit rester bonne conseillère. Les bons producteurs sauront élaborer les meilleurs vins possible. La clientèle apprécie toujours le langage de la vérité.