En Bourgogne, le groupe Boisset, implanté à Nuits-Saint-Georges (Côte-d'Or), défraie régulièrement la chronique. En effet, de rachat en prise de participation majoritaire, Jean-Claude Boisset s'installe petit à petit dans toute la région et même plus loin. La société étant cotée au second marché de la bourse de Lyon, elle a une obligation de transparence et dispose de rapports d'activités très complets. Cela explique que les opérations de rachat soient toujours rendues publiques. Cette année, la société Boisset s'est implantée dans le Chablisien en prenant les rênes de la maison J. Moreau et fils. Le groupe a aussi investi dans la crème de cassis avec L'Héritier-Guyot et dans les vins de Savoie et effervescents avec Varichon et Clerc. En 1996, les investissements étaient concentrés dans le Beaujolais avec la reprise du Cellier des Samsons et de Mommessin-Thorin. Le groupe Boisset totalise une quinzaine de maisons bourguignonnes auxquelles s'ajoutent les spiritueux, les crémants, les effervescents et les vins de cépages produits en Languedoc-Roussillon. ' L'objectif n'est pas de concentrer toutes nos activités à Nuits-Saint-Georges mais de nous implanter au coeur des régions, explique Nathalie Berges-Boisset, directrice générale de l'entreprise. Lorsque nous prenons le contrôle d'une maison, nous cherchons à conserver son identité, son site de vinification, son style... 'La somme de cette mosaïque d'investissements en France, mais aussi aux Etats-Unis, donne un chiffre d'affaires de 569 MF en 1996. La question qui revient bien souvent est de savoir qui finance cette politique de rachat. Le désengagement du groupe de certains domaines comme les boissons sans alcool a, semble-t-il, généré d'importantes plus-values et donc permis d'autres investissements. En ce qui concerne le contrôle de l'entreprise, l'actionnaire majoritaire est une société de gestion familiale.En Alsace, ce sont les Grands chais de France qui nourrissent les conversations depuis, notamment, le rachat de la société Laugel à Rémy-Pannier. Ici, la politique est différente et le groupe ne semble pas avoir de région de prédilection puisqu'il est implanté à la fois en Alsace, sa région d'origine, mais aussi dans le Bordelais, en Beaujolais et dans le Jura. Autre différence, les Grands chais de France communiquent peu et semblent appliquer soigneusement l'adage selon lequel ' pour vivre heureux, vivons cachés '.Malgré ces différences de stratégie, ces deux groupes suscitent les mêmes interrogations chez les opérateurs des régions où ils sont implantés : jusqu'où iront-ils?
En Bourgogne, le groupe Boisset, implanté à Nuits-Saint-Georges (Côte-d'Or), défraie régulièrement la chronique. En effet, de rachat en prise de participation majoritaire, Jean-Claude Boisset s'installe petit à petit dans toute la région et même plus loin. La société étant cotée au second marché de la bourse de Lyon, elle a une obligation de transparence et dispose de rapports d'activités très complets. Cela explique que les opérations de rachat soient toujours rendues publiques. Cette année, la société Boisset s'est implantée dans le Chablisien en prenant les rênes de la maison J. Moreau et fils. Le groupe a aussi investi dans la crème de cassis avec L'Héritier-Guyot et dans les vins de Savoie et effervescents avec Varichon et Clerc. En 1996, les investissements étaient concentrés dans le Beaujolais avec la reprise du Cellier des Samsons et de Mommessin-Thorin. Le groupe Boisset totalise une quinzaine de maisons bourguignonnes auxquelles s'ajoutent les spiritueux, les crémants, les effervescents et les vins de cépages produits en Languedoc-Roussillon. ' L'objectif n'est pas de concentrer toutes nos activités à Nuits-Saint-Georges mais de nous implanter au coeur des régions, explique Nathalie Berges-Boisset, directrice générale de l'entreprise. Lorsque nous prenons le contrôle d'une maison, nous cherchons à conserver son identité, son site de vinification, son style... 'La somme de cette mosaïque d'investissements en France, mais aussi aux Etats-Unis, donne un chiffre d'affaires de 569 MF en 1996. La question qui revient bien souvent est de savoir qui finance cette politique de rachat. Le désengagement du groupe de certains domaines comme les boissons sans alcool a, semble-t-il, généré d'importantes plus-values et donc permis d'autres investissements. En ce qui concerne le contrôle de l'entreprise, l'actionnaire majoritaire est une société de gestion familiale.En Alsace, ce sont les Grands chais de France qui nourrissent les conversations depuis, notamment, le rachat de la société Laugel à Rémy-Pannier. Ici, la politique est différente et le groupe ne semble pas avoir de région de prédilection puisqu'il est implanté à la fois en Alsace, sa région d'origine, mais aussi dans le Bordelais, en Beaujolais et dans le Jura. Autre différence, les Grands chais de France communiquent peu et semblent appliquer soigneusement l'adage selon lequel ' pour vivre heureux, vivons cachés '.Malgré ces différences de stratégie, ces deux groupes suscitent les mêmes interrogations chez les opérateurs des régions où ils sont implantés : jusqu'où iront-ils?