A part la plantation en sol sableux, le remède absolu contre le court-noué n'existe pas. Il est cependant possible de retarder la réinfection, notamment en éliminant les nématodes du sol. Les produits utilisés font l'objet d'une surveillance de plus en plus étroite.
A part la plantation en sol sableux, le remède absolu contre le court-noué n'existe pas. Il est cependant possible de retarder la réinfection, notamment en éliminant les nématodes du sol. Les produits utilisés font l'objet d'une surveillance de plus en plus étroite.
L'assainissement d'un sol infesté de court-noué passe par l'élimination des foyers de contamination, comme les morceaux de racines, et des agents de transmission que sont les nématodes. Il n'existe pas de solution-miracle mais le respect de certaines précautions permet de retarder la réapparition du court-noué (malheureusement assez inévitable).La dévitalisation des souches permet d'éliminer toutes les racines, même les plus profondes, jusqu'à leur extrémité. Les nématodes présents en profondeur ne peuvent ainsi plus se nourrir. L'application de glyphosate ou de trychlopir est réalisée sur le feuillage, juste après vendange, et l'arrachage intervient environ trois mois plus tard. Il est indispensable également de supprimer toutes les racines et les repousses en défonçant de préférence deux années de suite.L'idéal serait ensuite de laisser le sol au repos plusieurs années. ' Si l'arrachage a été parfaitement réalisé, six ans de repos suffisent à désinfecter le sol ', estime un technicien. Dans la pratique, on le sait bien, il est économiquement difficile de laisser un sol nu pendant cette durée. La désinfection du sol à l'aide de produits nématicides permet de réduire la période de repos mais n'élimine pas définitivement le risque. Il faut aussi se méfier de la proximité de certaines autres plantes ou arbres comme les figuiers, les peupliers, les ronces, les framboisiers qui, selon les cas, peuvent servir d'hôtes aux nématodes et peut-être aux virus.' L'efficacité des nématicides varie en fonction du type de sol, de sa profondeur, de la qualité de la préparation du sol et du savoir-faire de l'applicateur ', précise un spécialiste des nématodes. La réinfection peut se produire par les côtés de la parcelle ou en profondeur. En effet, on désinfecte rarement au-delà de 1,50 m de profondeur; or, des nématodes peuvent se trouver en profondeur.Pour les vignerons, la désinfection est une possibilité; pour les pépiniéristes, c'est une obligation. Pour planter une vigne-mère, il faut respecter un repos de douze ans ou de six ans avec une désinfection. Pour une pépinière, un délai de six ans et une désinfection sont exigés si la parcelle portait une vigne ou une vigne-mère. Ensuite, on peut utiliser la parcelle en pépinière deux ans de suite, à condition de désinfecter entre les deux. Après deux ans de pépinière, il faut attendre trois ans et désinfecter. Le délai est ici plus court car le système racinaire d'une pépinière est peu développé.Il existe deux familles de produits. Le dichloropropène est un fumigant qu'on retrouve dans plusieurs spécialités commerciales comme Shell DD ou Telone 2000. L'application requiert un matériel particulier permettant d'injecter le produit dans le sol. Des conditions de température et d'humidité doivent aussi être respectées, de même qu'une période de plusieurs mois avant de planter. Souvent, on fait appel à un entrepreneur. DowElanco, qui commercialise Telone 2000 et Dorlone 2000, envisage de mettre en place des formations et un certificat d'applicateur. Cela permettrait de vérifier que les applications sont réalisées dans des conditions d'efficacité et de sécurité suffisantes.L'autre matière active, l'aldicarbe, agit par systémie et se trouve dans le Témik. Ce produit est plus facile à utiliser que les fumigants (en ce qui concerne les délais et les conditions climatiques) mais il est susceptible de produire des résidus. Rhône-Poulenc a donc réalisé une cartographie de la France qui identifie les zones à risques (zones sableuses et à nappe phréatique à moins de 5 m). A cela s'ajoutent des précautions en cas de proximité d'un puits ou d'un cours d'eau. Le produit n'est donc appliqué qu'avec l'accord de la firme qui délivre un bon d'application à un entrepreneur agréé pour cela.Cette règle qui, jusqu'en 1996, ne concernait que les vignes, s'est étendue aux pépinières. Cela pose un problème car certaines parcelles se situent en zone à risques, notamment par la proximité de cours d'eau pour faciliter les arrosages. Les pépiniéristes sont donc à la fois dans l'obligation de désinfecter et dans l'impossibilité de le faire avec du Témik. Une discussion est en cours pour écarter la possibilité de revenir deux ans de suite avec une pépinière et supprimer l'obligation de désinfecter après six ans de repos suivant une pépinière. ' Dans le cas du Témik, la restriction vient de la firme mais il est possible qu'un jour, des contraintes écologiques soient dictées par Paris ou Bruxelles, craint un pépiniériste. Il vaut mieux prévenir et essayer dès maintenant de réduire les désinfections au strict nécessaire en compensant par des périodes de repos plus longues, quitte à investir dans de nouveaux terrains. '
L'assainissement d'un sol infesté de court-noué passe par l'élimination des foyers de contamination, comme les morceaux de racines, et des agents de transmission que sont les nématodes. Il n'existe pas de solution-miracle mais le respect de certaines précautions permet de retarder la réapparition du court-noué (malheureusement assez inévitable).La dévitalisation des souches permet d'éliminer toutes les racines, même les plus profondes, jusqu'à leur extrémité. Les nématodes présents en profondeur ne peuvent ainsi plus se nourrir. L'application de glyphosate ou de trychlopir est réalisée sur le feuillage, juste après vendange, et l'arrachage intervient environ trois mois plus tard. Il est indispensable également de supprimer toutes les racines et les repousses en défonçant de préférence deux années de suite.L'idéal serait ensuite de laisser le sol au repos plusieurs années. ' Si l'arrachage a été parfaitement réalisé, six ans de repos suffisent à désinfecter le sol ', estime un technicien. Dans la pratique, on le sait bien, il est économiquement difficile de laisser un sol nu pendant cette durée. La désinfection du sol à l'aide de produits nématicides permet de réduire la période de repos mais n'élimine pas définitivement le risque. Il faut aussi se méfier de la proximité de certaines autres plantes ou arbres comme les figuiers, les peupliers, les ronces, les framboisiers qui, selon les cas, peuvent servir d'hôtes aux nématodes et peut-être aux virus.' L'efficacité des nématicides varie en fonction du type de sol, de sa profondeur, de la qualité de la préparation du sol et du savoir-faire de l'applicateur ', précise un spécialiste des nématodes. La réinfection peut se produire par les côtés de la parcelle ou en profondeur. En effet, on désinfecte rarement au-delà de 1,50 m de profondeur; or, des nématodes peuvent se trouver en profondeur.Pour les vignerons, la désinfection est une possibilité; pour les pépiniéristes, c'est une obligation. Pour planter une vigne-mère, il faut respecter un repos de douze ans ou de six ans avec une désinfection. Pour une pépinière, un délai de six ans et une désinfection sont exigés si la parcelle portait une vigne ou une vigne-mère. Ensuite, on peut utiliser la parcelle en pépinière deux ans de suite, à condition de désinfecter entre les deux. Après deux ans de pépinière, il faut attendre trois ans et désinfecter. Le délai est ici plus court car le système racinaire d'une pépinière est peu développé.Il existe deux familles de produits. Le dichloropropène est un fumigant qu'on retrouve dans plusieurs spécialités commerciales comme Shell DD ou Telone 2000. L'application requiert un matériel particulier permettant d'injecter le produit dans le sol. Des conditions de température et d'humidité doivent aussi être respectées, de même qu'une période de plusieurs mois avant de planter. Souvent, on fait appel à un entrepreneur. DowElanco, qui commercialise Telone 2000 et Dorlone 2000, envisage de mettre en place des formations et un certificat d'applicateur. Cela permettrait de vérifier que les applications sont réalisées dans des conditions d'efficacité et de sécurité suffisantes.L'autre matière active, l'aldicarbe, agit par systémie et se trouve dans le Témik. Ce produit est plus facile à utiliser que les fumigants (en ce qui concerne les délais et les conditions climatiques) mais il est susceptible de produire des résidus. Rhône-Poulenc a donc réalisé une cartographie de la France qui identifie les zones à risques (zones sableuses et à nappe phréatique à moins de 5 m). A cela s'ajoutent des précautions en cas de proximité d'un puits ou d'un cours d'eau. Le produit n'est donc appliqué qu'avec l'accord de la firme qui délivre un bon d'application à un entrepreneur agréé pour cela.Cette règle qui, jusqu'en 1996, ne concernait que les vignes, s'est étendue aux pépinières. Cela pose un problème car certaines parcelles se situent en zone à risques, notamment par la proximité de cours d'eau pour faciliter les arrosages. Les pépiniéristes sont donc à la fois dans l'obligation de désinfecter et dans l'impossibilité de le faire avec du Témik. Une discussion est en cours pour écarter la possibilité de revenir deux ans de suite avec une pépinière et supprimer l'obligation de désinfecter après six ans de repos suivant une pépinière. ' Dans le cas du Témik, la restriction vient de la firme mais il est possible qu'un jour, des contraintes écologiques soient dictées par Paris ou Bruxelles, craint un pépiniériste. Il vaut mieux prévenir et essayer dès maintenant de réduire les désinfections au strict nécessaire en compensant par des périodes de repos plus longues, quitte à investir dans de nouveaux terrains. '