Comme les autres cultures, l'activité viticole engendre un risque pour l'environnement, qu'il ne faut pas négliger.
Comme les autres cultures, l'activité viticole engendre un risque pour l'environnement, qu'il ne faut pas négliger.
L'activité agricole entraîne des nuisances. La viticulture n'échappe pas à la règle. Pratiquée en coteau, elle peut favoriser la naissance de coulées de boues qui s'échouent dans les communes environnantes, causant parfois des dégâts importants. L'homme est en grande partie responsable de ces nuisances. La mécanisation a modifié l'architecture des parcelles et fragilisé le sol. Les haies, les talus ou les murs de pierres sèches qui piégeaient l'eau, ont été supprimés et la négligence n'a pas permis d'entretenir les anciens réseaux d'évacuation des eaux.Les particules de terre entraînées par l'érosion emportent avec elles des fertilisants, des métaux ou des pesticides et les libèrent en contrebas, dans les cours d'eau. Les polluants sont également emportés sous forme soluble. Ils risquent de se retrouver dans les nappes phréatiques ou les rivières. Le laboratoire de science du sol, à l'Inra de Montpellier, suit la concentration en simazine et en diuron des eaux de ruissellement dans un bassin versant viticole, soumis au régime méditerranéen.A la sortie des parcelles, cette teneur peut aller de presque rien à des pointes de 400 microgrammes/l (avec du diuron). Or, la limite de potabilité de l'eau est de 0,5 microgramme/l pour l'ensemble des matières actives décelées et 0,1 microgramme/l pour chacune d'entre elles. ' Les risques de pollution existent, conclut Patrick Andrieux, mais ces fortes concentrations sont très ponctuelles et dépendent des caractéristiques des averses et du délai depuis l'application. De plus, décelées à la sortie des parcelles, elles ne signifient pas forcément pollution. Le sol, comme les berges des cours d'eau, joue un rôle épurateur. ' En une année, les chercheurs ont récupéré à la sortie des parcelles, 2 % des quantités apportées.Une étude alsacienne, sur le bassin versant de Zellenberg, montre que les eaux de ruissellement peuvent renfermer de fortes concentrations en herbicides pendant les périodes de traitement (jusqu'à 40 microgrammes/l de diuron). Mais tout au long de l'année, la simazine, la terbutylazine et le diuron, sont détectés à des teneurs oscillant entre 0,1 et 0,3 microgramme/l. Les produits de traitements, moins souvent rencontrés, restent en deçà de 0,1 microgramme/l, exception faite du méthyl-parathion qui monte parfois à 0,5 microgramme/l.Cette étude voulait déterminer le rôle de la viticulture dans la pollution des nappes phréatiques. Au pied des collines sous-vosgiennes, leur teneur en nitrates dépasse souvent 50 mg/l, limite maximale pour l'eau potable. Après cinq ans de suivi, il s'avère que les flux d'azote entraînés par le ruissellement, varient d'un à une dizaine de kilos d'azote, selon la pluviométrie (pour un apport moyen de 35,4 kg/ha/an). La teneur équivalente en nitrates de l'eau infiltrée est de l'ordre de 20 à 30 mg/l. Le ruissellement n'est donc responsable que pour une faible part de la pollution des nappes. Cependant, la contamination possible par le drainage profond des sols demeure inconnue.Autre point noir de la viticulture, les effluents viticoles. Ils sont riches en matières organiques et saisonniers. 60 % des eaux de lavage sont produites au cours des vendanges ou des premiers soutirages, à un moment où les cours d'eau sont bas. De par leur composition, ces effluents peuvent engendrer des dégâts dans les réseaux d'assainissement et le dysfonctionnement des stations d'épuration.Les matières organiques qu'ils contiennent, une fois dans un cours d'eau ou un lac, stimulent la multiplication de micro-organismes qui risquent d'asphyxier le milieu. D'autre part, l'azote apporté peut favoriser le développement d'algues à la surface de l'eau. Le rejet de ces effluents sans précautions particulières, engendrent donc un risque réel pour l'environnement.
L'activité agricole entraîne des nuisances. La viticulture n'échappe pas à la règle. Pratiquée en coteau, elle peut favoriser la naissance de coulées de boues qui s'échouent dans les communes environnantes, causant parfois des dégâts importants. L'homme est en grande partie responsable de ces nuisances. La mécanisation a modifié l'architecture des parcelles et fragilisé le sol. Les haies, les talus ou les murs de pierres sèches qui piégeaient l'eau, ont été supprimés et la négligence n'a pas permis d'entretenir les anciens réseaux d'évacuation des eaux.Les particules de terre entraînées par l'érosion emportent avec elles des fertilisants, des métaux ou des pesticides et les libèrent en contrebas, dans les cours d'eau. Les polluants sont également emportés sous forme soluble. Ils risquent de se retrouver dans les nappes phréatiques ou les rivières. Le laboratoire de science du sol, à l'Inra de Montpellier, suit la concentration en simazine et en diuron des eaux de ruissellement dans un bassin versant viticole, soumis au régime méditerranéen.A la sortie des parcelles, cette teneur peut aller de presque rien à des pointes de 400 microgrammes/l (avec du diuron). Or, la limite de potabilité de l'eau est de 0,5 microgramme/l pour l'ensemble des matières actives décelées et 0,1 microgramme/l pour chacune d'entre elles. ' Les risques de pollution existent, conclut Patrick Andrieux, mais ces fortes concentrations sont très ponctuelles et dépendent des caractéristiques des averses et du délai depuis l'application. De plus, décelées à la sortie des parcelles, elles ne signifient pas forcément pollution. Le sol, comme les berges des cours d'eau, joue un rôle épurateur. ' En une année, les chercheurs ont récupéré à la sortie des parcelles, 2 % des quantités apportées.Une étude alsacienne, sur le bassin versant de Zellenberg, montre que les eaux de ruissellement peuvent renfermer de fortes concentrations en herbicides pendant les périodes de traitement (jusqu'à 40 microgrammes/l de diuron). Mais tout au long de l'année, la simazine, la terbutylazine et le diuron, sont détectés à des teneurs oscillant entre 0,1 et 0,3 microgramme/l. Les produits de traitements, moins souvent rencontrés, restent en deçà de 0,1 microgramme/l, exception faite du méthyl-parathion qui monte parfois à 0,5 microgramme/l.Cette étude voulait déterminer le rôle de la viticulture dans la pollution des nappes phréatiques. Au pied des collines sous-vosgiennes, leur teneur en nitrates dépasse souvent 50 mg/l, limite maximale pour l'eau potable. Après cinq ans de suivi, il s'avère que les flux d'azote entraînés par le ruissellement, varient d'un à une dizaine de kilos d'azote, selon la pluviométrie (pour un apport moyen de 35,4 kg/ha/an). La teneur équivalente en nitrates de l'eau infiltrée est de l'ordre de 20 à 30 mg/l. Le ruissellement n'est donc responsable que pour une faible part de la pollution des nappes. Cependant, la contamination possible par le drainage profond des sols demeure inconnue.Autre point noir de la viticulture, les effluents viticoles. Ils sont riches en matières organiques et saisonniers. 60 % des eaux de lavage sont produites au cours des vendanges ou des premiers soutirages, à un moment où les cours d'eau sont bas. De par leur composition, ces effluents peuvent engendrer des dégâts dans les réseaux d'assainissement et le dysfonctionnement des stations d'épuration.Les matières organiques qu'ils contiennent, une fois dans un cours d'eau ou un lac, stimulent la multiplication de micro-organismes qui risquent d'asphyxier le milieu. D'autre part, l'azote apporté peut favoriser le développement d'algues à la surface de l'eau. Le rejet de ces effluents sans précautions particulières, engendrent donc un risque réel pour l'environnement.