Les travaux de retraitement des effluents vinicoles progressent avec le montant des redevances. La plupart des grosses caves sont désormais équipées et la réflexion est bien engagée pour les moyennes structures.
Les travaux de retraitement des effluents vinicoles progressent avec le montant des redevances. La plupart des grosses caves sont désormais équipées et la réflexion est bien engagée pour les moyennes structures.
En 1997, les redevances pollution perçues par les agences de l'eau atteignent leur plus haut niveau d'après le programme de hausse des coefficients retenu en 1990. Chaque année, le seuil d'activité à partir duquel il faut payer une redevance directe a donc diminué, des caves de plus en plus petites étant touchées. Seul moyen de payer moins ou plus du tout de redevance : moins polluer. Les travaux engagés dans ce but sont plus ou moins aidés (voir La Vigne le mois prochain). Ce système bien connu de ' la carotte et du bâton ' a déjà poussé de nombreuses caves à retraiter leurs effluents.Il existe aussi une obligation liée aux installations classées. Les caves produisant plus de 20 000 hl sont déjà concernées. Les caves produisant entre 500 et 20 000 hl vont l'être dès la sortie de l'arrêté-type. L'étau se resserre et de plus en plus de caves engagent une réflexion autour de cette question de la dépollution.Au niveau national, la Confédération des caves coopératives estime qu'en 1996, la moitié de ses adhérents était équipée. Cela correspond à un retraitement de plus de 60 % des volumes car les caves les plus importantes ont fait les travaux nécessaires les premières. Pour les autres, les études sont en cours et 95 % des caves coopératives devraient dépolluer d'ici à l'an 2000. En ce qui concerne les caves particulières, il est plus difficile de cerner la situation. Il existe aussi d'importantes différences selon les régions, l'implication des professionnels et les agences de l'eau. Dans le vignoble alsacien, les caves sont presque toutes raccordées aux stations d'épuration communales.Cette solution a souvent été préférée aux systèmes individuels du fait de la structure des villages locaux. Pourtant cette situation n'est pas sans poser quelques problèmes liés notamment au système de versement des primes. Les caves raccordées paient une redevance assainissement à la commune, en plus de la redevance pollution, et participent parfois au financement de la station quand des travaux ont été engagés. Les primes de dépollution sont, elles, versées au crédit de celui qui dépollue donc la commune. Celle-ci peut décider de reverser à chaque cave la part de prime qui lui revient mais elle n'y est pas obligée. Par ailleurs, beaucoup de stations semblent désormais dépassées et des aménagements sont nécessaires. Certains professionnels réfléchissent à d'autres systèmes de retraitement qui leur permettraient de bénéficier véritablement des primes et donc de réduire leur redevance pollution.Les Champenois sont aussi très avancés dans les travaux de dépollution au niveau des pressoirs. D'après l'agence de l'eau Seine-Normandie, 50 % des établissements dépolluent. Le système le plus souvent retenu est l'épandage, suivi du traitement collectif mixte en station d'épuration puis du stockage aéré. Actuellement, une réflexion est en cours pour les gros centres de vinification situés en zone urbaine.Ils ont en effet peu de possibilités pour stocker et les stations - celle d'Epernay surtout - ont des difficultés à absorber ces rejets. Le programme oeno 2000, monté en collaboration entre l'agence de l'eau et l'interprofession, a permis de quantifier précisément la pollution vinicole engendrée par les différentes opérations de vinfication. Un volet de l'étude a été consacré à la recherche de solutions pour limiter la consommation d'eau. Enfin, la dernière partie s'intéresse au traitement des effluents. Une plaquette de synthèse devrait être bientôt diffusée.Dans l'Aude et dans l'Hérault, 80 % des caves coopératives retraitent leurs effluents. Le système le plus utilisé est l'évaporation car les conditions climatiques le permettent. D'autres amènent leurs effluents en distillerie ou épandent. Certaines caves de communes touristiques sont raccordées à la station communale (les touristes étant en général partis au moment des vendanges, les effluents de cave prennent le relais). Les caves particulières de ces deux départements commencent à se mobiliser au fur et à mesure que les redevances augmentent. Les fédérations départementales des caves particulières aident leurs adhérents à monter les dossiers et à choisir le meilleur système.En Gironde, on estime que 20 % du volume rejeté sont dépollués; ceci principalement par les caves de plus de 20 000 hl. C'est là encore au niveau de la coopération que les choses sont les plus avancées. Un accord récemment signé entre les professionnels girondins et l'agence Adour-Garonne fixe un échéancier du versement des aides pour la mise aux normes des caves produisant plus de 2 300 hl (seuil de redevabilité). Dans le département du Maine-et-Loire, les professionnels ont décidé ' de prendre les bonnes décisions avant qu'elles ne leur soient imposées par les administrations '. Ici, ce n'est pas le montant des redevances qui va servir de moteur au retraitement des effluents mais l'action concertée des professionnels, de l'agence Loire-Bretagne et des administrations. Un arrêté préfectoral (pour les caves produisant de 500 à 20 000 hl) et un règlement sanitaire départemental (pour les caves produisant moins de 500 hl) fixent des échéances de mise aux normes. Vingt comités de pilotage ont été délimités afin de mettre en oeuvre des systèmes de retraitement collectifs adaptés à la taille des exploitations.
En 1997, les redevances pollution perçues par les agences de l'eau atteignent leur plus haut niveau d'après le programme de hausse des coefficients retenu en 1990. Chaque année, le seuil d'activité à partir duquel il faut payer une redevance directe a donc diminué, des caves de plus en plus petites étant touchées. Seul moyen de payer moins ou plus du tout de redevance : moins polluer. Les travaux engagés dans ce but sont plus ou moins aidés (voir La Vigne le mois prochain). Ce système bien connu de ' la carotte et du bâton ' a déjà poussé de nombreuses caves à retraiter leurs effluents.Il existe aussi une obligation liée aux installations classées. Les caves produisant plus de 20 000 hl sont déjà concernées. Les caves produisant entre 500 et 20 000 hl vont l'être dès la sortie de l'arrêté-type. L'étau se resserre et de plus en plus de caves engagent une réflexion autour de cette question de la dépollution.Au niveau national, la Confédération des caves coopératives estime qu'en 1996, la moitié de ses adhérents était équipée. Cela correspond à un retraitement de plus de 60 % des volumes car les caves les plus importantes ont fait les travaux nécessaires les premières. Pour les autres, les études sont en cours et 95 % des caves coopératives devraient dépolluer d'ici à l'an 2000. En ce qui concerne les caves particulières, il est plus difficile de cerner la situation. Il existe aussi d'importantes différences selon les régions, l'implication des professionnels et les agences de l'eau. Dans le vignoble alsacien, les caves sont presque toutes raccordées aux stations d'épuration communales.Cette solution a souvent été préférée aux systèmes individuels du fait de la structure des villages locaux. Pourtant cette situation n'est pas sans poser quelques problèmes liés notamment au système de versement des primes. Les caves raccordées paient une redevance assainissement à la commune, en plus de la redevance pollution, et participent parfois au financement de la station quand des travaux ont été engagés. Les primes de dépollution sont, elles, versées au crédit de celui qui dépollue donc la commune. Celle-ci peut décider de reverser à chaque cave la part de prime qui lui revient mais elle n'y est pas obligée. Par ailleurs, beaucoup de stations semblent désormais dépassées et des aménagements sont nécessaires. Certains professionnels réfléchissent à d'autres systèmes de retraitement qui leur permettraient de bénéficier véritablement des primes et donc de réduire leur redevance pollution.Les Champenois sont aussi très avancés dans les travaux de dépollution au niveau des pressoirs. D'après l'agence de l'eau Seine-Normandie, 50 % des établissements dépolluent. Le système le plus souvent retenu est l'épandage, suivi du traitement collectif mixte en station d'épuration puis du stockage aéré. Actuellement, une réflexion est en cours pour les gros centres de vinification situés en zone urbaine.Ils ont en effet peu de possibilités pour stocker et les stations - celle d'Epernay surtout - ont des difficultés à absorber ces rejets. Le programme oeno 2000, monté en collaboration entre l'agence de l'eau et l'interprofession, a permis de quantifier précisément la pollution vinicole engendrée par les différentes opérations de vinfication. Un volet de l'étude a été consacré à la recherche de solutions pour limiter la consommation d'eau. Enfin, la dernière partie s'intéresse au traitement des effluents. Une plaquette de synthèse devrait être bientôt diffusée.Dans l'Aude et dans l'Hérault, 80 % des caves coopératives retraitent leurs effluents. Le système le plus utilisé est l'évaporation car les conditions climatiques le permettent. D'autres amènent leurs effluents en distillerie ou épandent. Certaines caves de communes touristiques sont raccordées à la station communale (les touristes étant en général partis au moment des vendanges, les effluents de cave prennent le relais). Les caves particulières de ces deux départements commencent à se mobiliser au fur et à mesure que les redevances augmentent. Les fédérations départementales des caves particulières aident leurs adhérents à monter les dossiers et à choisir le meilleur système.En Gironde, on estime que 20 % du volume rejeté sont dépollués; ceci principalement par les caves de plus de 20 000 hl. C'est là encore au niveau de la coopération que les choses sont les plus avancées. Un accord récemment signé entre les professionnels girondins et l'agence Adour-Garonne fixe un échéancier du versement des aides pour la mise aux normes des caves produisant plus de 2 300 hl (seuil de redevabilité). Dans le département du Maine-et-Loire, les professionnels ont décidé ' de prendre les bonnes décisions avant qu'elles ne leur soient imposées par les administrations '. Ici, ce n'est pas le montant des redevances qui va servir de moteur au retraitement des effluents mais l'action concertée des professionnels, de l'agence Loire-Bretagne et des administrations. Un arrêté préfectoral (pour les caves produisant de 500 à 20 000 hl) et un règlement sanitaire départemental (pour les caves produisant moins de 500 hl) fixent des échéances de mise aux normes. Vingt comités de pilotage ont été délimités afin de mettre en oeuvre des systèmes de retraitement collectifs adaptés à la taille des exploitations.