ImprimerNotre décret AOVDQS date de 1951. Il y a une dizaine d'années, faute de motivation et de dynamisme collectif, la surface du vignoble était tombée à une trentaine d'hectares. Nous avons eu peur de disparaître. En 1986, nous avons démarré le dossier de demande d'AOC. La première commission d'enquête de l'Inao est passée en 1988; à l'époque, elle s'était montrée très critique, tant sur le produit que sur les vignerons, le manque de dynamisme, les structures d'exploitation... Nous avons donc travaillé dans toutes les directions. Avec l'Inra de Colmar, nous avons amélioré la qualité de notre vin gris. Il est en effet ressorti de l'étude qu'il était préférable de travailler en assemblage plutôt qu'en monocépage. L'atomisation des structures nous avait aussi été reprochée. Nous avons créé une coopérative et un vendangeoir. Sur cinquante-cinq déclarations de récolte, quinze vinifient et commercialisent. En dix ans, les surfaces sont passées de trente à cent cinq hectares. Des jeunes se sont installés, intéressés par le prix abordable du foncier et par la perspective de l'AOC. La démarche vers l'AOC nous a permis de prendre conscience des points à améliorer. L'ensemble des professionnels s'est donc mobilisé autour de cet objectif pour améliorer le produit mais aussi l'accueil. Actuellement, nous commercialisons surtout localement sur Metz et Nancy. L'accession à l'appellation d'origine contrôlée devrait nous aider à communiquer hors de nos frontières lorraines. Pour le moment, nous attendons le décret officiel mais nous avons prévu de nombreuses animations en 1998 pour fêter l'événement. ' Vingt ans après notre première demande, l'Inao a donné son accord pour la création de l'Anjou villages Brissac. Au départ, il a déjà fallu délimiter les parcelles pouvant bénéficier de l'appellation Anjou villages dans tout le département. A cette époque, le secteur de Brissac se distinguait déjà par la typicité de ses vins rouges. Ils ne sont pas meilleurs qu'ailleurs mais ils sont typiques. Ce secteur s'étend sur dix communes. Ce n'est pas une appellation supplémentaire, c'est un changement d'appellation : sur ces dix communes, on ne peut plus faire d'Anjou villages, on produit uniquement de l'Anjou villages Brissac. Des conditions de production et d'élevage plus restrictives ont été définies, notamment au sujet du rendement, de la richesse naturelle en sucres, de la durée de l'élevage... En cas de non-respect, on retombe en Anjou. En interne, la démarche fait évoluer tout le monde. En effet, lorsque l'Inao déplace une commission, la mobilisation et le dynamisme des vignerons comptent beaucoup dans la décision. Commercialement, cette nouvelle AOC marque notre spécificité. Auparavant, le club des échansons de Brissac labellisait des vins sous contrôle de l'Inao. Les bouteilles pouvaient alors porter un macaron. Désormais, le label disparaîtra au profit de la nouvelle appellation. ' En 1979, de l'appellation Bourgogne aligoté, nous sommes passés au Bourgogne aligoté de Bouzeron. Contrairement aux autres villages bourguignons qui ont relégué le cépage aligoté aux terroirs souvent les moins intéressants, nous lui avons réservé nos meilleurs coteaux. C'est ce qui fait la qualité bien particulière de notre aligoté. A cela s'ajoutaient déjà des conditions de rendement plus restrictives. A partir de la récolte 1997, nous pouvons revendiquer l'appellation communale Bouzeron. Pendant cinq ans, nous gardons la possibilité d'indiquer le nom du cépage en plus petits caractères que l'appellation. Ensuite, le cépage disparaîtra de l'étiquette. En ce qui concerne les conditions de production, nous avons demandé le passage de l'Inao une ou deux fois par an dans les vignes. D'autre part, l'attribution du PLC se fera maintenant de manière individuelle. Nous sommes désormais la seule appellation village de France avec le cépage aligoté et nous comptons bien le faire savoir!
Notre décret AOVDQS date de 1951. Il y a une dizaine d'années, faute de motivation et de dynamisme collectif, la surface du vignoble était tombée à une trentaine d'hectares. Nous avons eu peur de disparaître. En 1986, nous avons démarré le dossier de demande d'AOC. La première commission d'enquête de l'Inao est passée en 1988; à l'époque, elle s'était montrée très critique, tant sur le produit que sur les vignerons, le manque de dynamisme, les structures d'exploitation... Nous avons donc travaillé dans toutes les directions. Avec l'Inra de Colmar, nous avons amélioré la qualité de notre vin gris. Il est en effet ressorti de l'étude qu'il était préférable de travailler en assemblage plutôt qu'en monocépage. L'atomisation des structures nous avait aussi été reprochée. Nous avons créé une coopérative et un vendangeoir. Sur cinquante-cinq déclarations de récolte, quinze vinifient et commercialisent. En dix ans, les surfaces sont passées de trente à cent cinq hectares. Des jeunes se sont installés, intéressés par le prix abordable du foncier et par la perspective de l'AOC. La démarche vers l'AOC nous a permis de prendre conscience des points à améliorer. L'ensemble des professionnels s'est donc mobilisé autour de cet objectif pour améliorer le produit mais aussi l'accueil. Actuellement, nous commercialisons surtout localement sur Metz et Nancy. L'accession à l'appellation d'origine contrôlée devrait nous aider à communiquer hors de nos frontières lorraines. Pour le moment, nous attendons le décret officiel mais nous avons prévu de nombreuses animations en 1998 pour fêter l'événement. ' Vingt ans après notre première demande, l'Inao a donné son accord pour la création de l'Anjou villages Brissac. Au départ, il a déjà fallu délimiter les parcelles pouvant bénéficier de l'appellation Anjou villages dans tout le département. A cette époque, le secteur de Brissac se distinguait déjà par la typicité de ses vins rouges. Ils ne sont pas meilleurs qu'ailleurs mais ils sont typiques. Ce secteur s'étend sur dix communes. Ce n'est pas une appellation supplémentaire, c'est un changement d'appellation : sur ces dix communes, on ne peut plus faire d'Anjou villages, on produit uniquement de l'Anjou villages Brissac. Des conditions de production et d'élevage plus restrictives ont été définies, notamment au sujet du rendement, de la richesse naturelle en sucres, de la durée de l'élevage... En cas de non-respect, on retombe en Anjou. En interne, la démarche fait évoluer tout le monde. En effet, lorsque l'Inao déplace une commission, la mobilisation et le dynamisme des vignerons comptent beaucoup dans la décision. Commercialement, cette nouvelle AOC marque notre spécificité. Auparavant, le club des échansons de Brissac labellisait des vins sous contrôle de l'Inao. Les bouteilles pouvaient alors porter un macaron. Désormais, le label disparaîtra au profit de la nouvelle appellation. ' En 1979, de l'appellation Bourgogne aligoté, nous sommes passés au Bourgogne aligoté de Bouzeron. Contrairement aux autres villages bourguignons qui ont relégué le cépage aligoté aux terroirs souvent les moins intéressants, nous lui avons réservé nos meilleurs coteaux. C'est ce qui fait la qualité bien particulière de notre aligoté. A cela s'ajoutaient déjà des conditions de rendement plus restrictives. A partir de la récolte 1997, nous pouvons revendiquer l'appellation communale Bouzeron. Pendant cinq ans, nous gardons la possibilité d'indiquer le nom du cépage en plus petits caractères que l'appellation. Ensuite, le cépage disparaîtra de l'étiquette. En ce qui concerne les conditions de production, nous avons demandé le passage de l'Inao une ou deux fois par an dans les vignes. D'autre part, l'attribution du PLC se fera maintenant de manière individuelle. Nous sommes désormais la seule appellation village de France avec le cépage aligoté et nous comptons bien le faire savoir!