L'une de nos vignes de mourvèdre, de 30 ans, était désherbée intégralement (rang et interrang) : nous avons décidé de passer au travail du sol car elle souffrait de la sécheresse, le système racinaire étant superficiel et limité par un horizon à 50 à 150 cm de profondeur. Au premier labour, à 30 cm, des racines furent coupées et des souches arrachées, d'autant que c'était une vieille parcelle à la plantation un peu irrégulière. La première année, la vigne a souffert mais nous avons poursuivi le travail du sol pendant quatre ou cinq ans. Les conséquences sont bénéfiques : la vigne est enracinée plus profondément et résiste mieux à la sécheresse; la terre est meuble, mieux aérée, ce qui fait une couche isolante qui limite l'évaporation. Cependant, le travail du sol est plus coûteux que le désherbage : 2 à 2,5 fois plus cher, quand on passe en moyenne 4-5 fois par an, avec un labour profond et le passage de bineuses à 5 cm de profondeur 3 à 5 fois par an selon les pluies. En plus, les passages provoquaient des dégâts sur cette vieille vigne. Nous sommes donc revenus à une solution mixte : deux ans en désherbages foliaires, un an de labour, suffisant pour favoriser un enracinement profond. Pour nous, c'est également une question d'image du domaine et de valorisation du produit.