Le deuxième congrès international sur le traitement des effluents vinicoles se tenait du 5 au 7 mai à Bordeaux. Quatre ans après la première édition, il s'agissait de faire le point sur les technologies existantes, d'après les expériences accumulées sur le terrain, et de présenter les voies d'avenir. Parmi les trois cents participants se trouvaient des représentants d'autres pays viticoles que la France, comme l'Italie, l'Afrique du Sud, l'Australie... qui ont pu présenter leurs acquis en matière de retraitement des effluents. On trouvait peu de vignerons mais de nombreux scientifiques, chercheurs et techniciens qui devraient relayer l'information auprès des professionnels. Concernant l'épandage, on observe deux types de stratégie. En Australie, cela permet d'irriguer les vignes. Dans les pays où cette pratique est interdite, il s'agit simplement de se ' débarrasser ' des effluents. Dans tous les cas, des études sont en cours pour préciser l'impact de ces apports sur la composition des sols et les organismes biologiques qu'ils abritent. D'autres travaux concernent l'incidence des effluents vinicoles sur les cultures (vigne, céréales, prairie...). Ces essais ont pour objectif de définir précisément la dose qu'il convient d'apporter lors d'un épandage. Des communications abordaient d'autre part la possibilité de valoriser les sous-produits de la vigne, de l'acide tartrique aux polyphénols en passant par l'alcool. De nombreux systèmes de traitements biologiques aérobies et anaérobies ont aussi été présentés pour finir par les aspects pratiques du suivi du procédé de traitement.