A l'occasion du salon Intervitis de Stuttgart (Allemagne), l'Assemblée des régions européennes viticoles (Arev) avait organisé une réunion sur la réforme de l'OCM. De tous les invités, le plus attendu était M. Chiappone, responsable du bureau du vin à la direction générale de l'agriculture de la Commission européenne. Il n'a rien dévoilé du projet de la Commission car il n'était pas encore adopté. Il s'est contenté de livrer l'analyse que fait son administration du contexte actuel. ' Sans en être tout à fait sûr, on peut tabler sur une situation proche de l'équilibre entre production et consommation ', a-t-il annoncé prudemment. Il n'est plus question de réduire le potentiel de production. Ce haut fonctionnaire a rajouté que ' le système de l'intervention était devenu indéfendable '. Les sommes qui étaient consacrées à ces deux volets de l'action européenne, devraient l'être dorénavant à ' renforcer la capacité concurrentielle en amont, notamment par l'adaptation du vignoble ' et à intégrer les économies viticoles des pays candidats à l'adhésion. ' Le modèle affirmé est celui des régions qui vendent leurs vins et non celui des régions qui se sont adaptées à l'intervention ', a conclu notre interlocuteur, qui a rappelé une fois de plus que la Commission devrait publier sa proposition de réforme au courant de ce mois de juin. Le Commissaire à l'agriculture avait en effet annoncé que sa direction ferait tout pour présenter son projet lors du conseil des ministres, qui se tiendra au Luxembourg les 22 et 23 juin.