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Forte pression de l'oïdium

La vigne - n°90 - juillet 1998 - page 0

La vigne est encore très sensible à l'oïdium fin juin, tant que la fermeture de la grappe n'a pas eu lieu, ce qui est le cas dans la plupart des régions. Dans le Gers, les premiers symptômes sont apparus fin juin sur du gros manseng. En Charente, la pression est inférieure à l'année précédente : l'apparition des symptômes a trois semaines à un mois de retard.En Bordelais et à Bergerac, les symptômes sont forts sur les parcelles témoins; ils se manifestent au vignoble dès qu'il y a un défaut de protection. A Sancerre et en Anjou, on soigne la protection car les conditions sont jugées favorables au champignon, dans la période qui précède la fermeture de la grappe. En Côte-d'Or et en Saône-et-Loire, le gamay et le chardonnay, cépages bourguignons les plus sensibles, extériorisent les premiers symptômes, témoignant d'une pression supérieure à 1997.Dans les départements méridionaux, l'oïdium est depuis quelques années l'ennemi public numéro un. Dans l'Aude, Gilbert Cazals explique : ' La pression est équivalente à 1997. Nous préconisons donc de resserrer les cadences de traitement autour de la floraison, mais également de soigner la qualité de la pulvérisation. Nous avons des exemples de cadences de traitement respectées, mais peu efficaces à cause d'une mauvaise application. Il faut tenir compte du fait que les IBS sont des pénétrants, pas des systémiques, et doivent donc être appliqués sur grappes et sur feuilles pour protéger efficacement. ' Mêmes constatations dans le Gard. Dans les Pyrénées-Orientales, l'oïdium est également très virulent. ' Les contaminations qui ont eu lieu à la floraison, s'expriment à la fermeture. A la mi-juin, nous avons connu deux ou trois jours de très forts vents, jusqu'à 110 ou 130 km/h... Outre les nombreux dégâts occasionnés sur les vignes, cela a retardé les traitements et permis à la maladie de progresser ', explique Alain Halma.Le mildiou est plus discret cette année : d'abord, dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales, l'absence de pluies ne lui vaut rien. Dans les régions où le risque mildiou est plus notable, la progression reste modérée. En Champagne, où la pression mildiou était terrible l'an passée, la virulence est bien moindre cette année. Des taches sont sorties dans la Drôme, dans le Loir-et-Cher, à Bergerac, en Anjou... En Gironde, Bertrand Sutre estime que la pression mildiou est supérieure à 1997. Dans le camp des ravageurs, on signale une remontée des populations d'acariens dans l'Aude, sur les feuilles basses et médianes des cépages sensibles (syrah, cinsault, cabernet, merlot...), dans le Gard, à Bergerac et dans l'Aube.

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