L'Irlandais boit peu de vin mais sa consommation progresse : en 1996, il en buvait 7 l/an contre 4,3 l en 1990. La bière reste la boisson de référence dans la culture nationale avec 142 l/an. Toutefois, d'après le poste d'expansion économique de Dublin qui vient de sortir une étude, la connaissance du vin va en croissant, grâce aux voyages dans les pays producteurs et aux études sur les bienfaits du vin pour la santé. Les importations de vins vers l'Irlande ont ainsi marqué une belle progression de 20 % entre 1995 et 1996, pour un volume de 256 130 hl. Aujourd'hui, 70 % des Irlandais boivent du vin au restaurant. Cette consommation est probablement favorisée par la politique de prix adoptée par les restaurateurs irlandais : il est seulement 1,5 fois plus élevé que dans le commerce. Le tarif du vin est d'ailleurs relativement haut en raison de droits d'accises importants en Irlande (18 F/l pour un vin dont le degré est inférieur à 15). Le cépage est un élément important pour le choix du vin, de même que l'emballage et la marque. Les vins du Nouveau Monde sont donc particulièrement bien placés sur ce marché et ils en grignotent des parts. En 1994, ils représentaient 23 % des ventes en valeur. En 1996, ils atteignaient 35,3 %. Cette progression s'effectue principalement au détriment de la France, dont la part de marché en valeur est passée de 44 % à 34 % entre 1994 et 1997 (source : Central Statistic Office). Les vins français représentaient même 54,7 % de la consommation irlandaise en 1990. Un petit bémol doit cependant être apporté sur ces chiffres car une partie des vins français destinés à l'Irlande transite par la Grande-Bretagne et n'est pas comptabilisée dans les importations françaises. Cela concernerait 10 % des vins de Bordeaux. Pour les autres vins, la proportion serait plus faible. Parmi les vins français exportés, 4,7 % sont des effervescents (majoritairement du champagne), 46,4 % sont des vins de qualité et 48,9 % sont des vins de table et de pays.