Du 1er au 3 février, le parc des expositions d'Angers a accueilli 470 producteurs, coopératives et négociants du Val-de-Loire. Désormais incontournable, ce salon régional a encore une fois connu un vif succès. Une ambiance chaleureuse, une fréquentation de plus en plus professionnelle et internationale, des contacts fructueux : tels étaient les motifs de satisfaction des exposants, après une première journée très active, à l'image de la campagne passée, dynamique en volumes. De nombreux exposants y sont présents depuis des années et cet événement constitue, pour eux, l'occasion de prospecter de nouveaux marchés, mais surtout de renouer des contacts.Les visiteurs étrangers viennent chaque année plus nombreux (à l'heure où nous mettons sous presse, le bilan officiel n'est pas connu). ' Nous voyons beaucoup d'Allemands, Anglais, Belges; quelques Japonais sont revenus, mais ce sont surtout des acheteurs européens qui sont présents. La clientèle plus internationale se réserve pour Vinexpo ', constate un exposant.L'ouverture sur l'export est l'un des points clé du salon. Après la visite du Japon en 1998, l'invité d'honneur était le Royaume-Uni cette année. Principal débouché des vins de Loire hors de l'Hexagone, il représentait, en 1997, un volume de 205 000 hl, en progression. Ainsi le concours développement export, à l'initiative de l'Onivins et du Covalor (Comité de promotion des produits agroalimentaires de la région Centre-Val-de-Loire) était-il orienté sur l'adaptation des stratégies de marketing à la cible britannique. Le premier prix, attribué à un négociant du Maine-et-Loire, récompense une gamme de vins axée sur le rosé d'Anjou, avec une étiquette originale. Quatre autres caves ont été citées ou récompensées pour leur engagement dans une politique de promotion, souvent avec un renforcement (ou une création) de l'équipe commerciale. La cave des producteurs de Montlouis, par exemple, avec un demi-sec rebaptisé ' tendre ' depuis quelques années, un nouvel habillage sur deux cuvées, de nouvelles plaquettes de présentation trilingues, cherche à se faire connaître de la clientèle britannique. Par ailleurs, une dizaine d'exposants arborent une adresse Internet sur le catalogue.Le salon 1999 a également voulu se tourner vers un pays émergeant dans le monde viticole, la Pologne, où la consommation de vins est encore marginale. Une délégation de journalistes et d'acheteurs polonais a donc été conviée à la découverte des appellations ligériennes. Et à l'entrée du hall principal, tel un présage des échanges à venir, se trouvait le stand d'un importateur polonais, Winnice Francji (Les vignes de France). Il est représenté dans six villes polonaises, dont Varsovie, et travaille avec la grande distribution, dont trois hypermarchés Leclerc de Pologne. Cet importateur annonce un flux de 20 000 à 30 000 cols par mois. ' Nous travaillons beaucoup avec les vins de Loire, car ils sont appréciés et ont d'excellents rapports qualité-prix ', ajoute-t-il.Autour du salon ont eu lieu les manifestations traditionnelles. Au concours des vins de Loire, 247 Ligers ont été attribués sur 939 échantillons présentés. Le concours des jeunes sommeliers, visant à faire connaître les vins de Loire et où participaient déjà des centres de formation belges et suisses, s'est ouvert cette année aux pays anglophones. Par ailleurs, les professionnels ont présenté le millésime 1998 à la presse. ' Une année équilibrée pour les rosés et les blancs secs. Quant aux moelleux, ils mettent du temps à se dépouiller et présentent encore une certaine amertume. Le millésime était un peu plus difficile que les précédents, c'est le savoir-faire du vigneron qui a fait la différence ', résume Pierre Aguilas, président de la Fédération viticole d'Anjou.