ImprimerMétéo France propose un service fournissant des prévisions météorologiques à brève échéance. C'est un outil pour prévenir les gelées de printemps et pour planifier le travail. Mais l'abonnement est cher.
Météo France propose un service baptisé Atmogramme. Il s'agit d'une prévision météorologique à 36 heures, par tranche de trois heures. L'évolution de six paramètres est fournie (température, force du vent, direction du vent, rafales, nébulosité et pluies). Ces prévisions sont données à une échelle intéressante pour des particuliers : chaque département est découpé en six à huit zones climatiques. Toutes ces informations sont fournies à l'aide de petits dessins très parlants.Ce service est accessible par télécopie, Minitel ou micro-ordinateur. On choisit la fréquence des bulletins selon ses besoins. Rémi Edange, directeur du domaine de Chevalier, à Léognan (Gironde), reçoit Atmogramme afin de prévenir les risques de gelée. Les données météorologiques lui parviennent une fois par jour par télécopie. Le domaine est abonné uniquement pendant les mois d'avril et de mai. Rémi Edange signale que ' cela reste une prévision mais permet tout de même d'évaluer les niveaux de risques '. En effet, même si la température relevée sur les parcelles de l'exploitation est différente de celle annoncée par Atmogramme, sa variation sera semblable. Il est donc tout à fait possible d'adapter ces prévisions à la température relevée sur le domaine. Il suffit de lui appliquer la variation prévue par Météo France.' Si Atmogramme prévoit un ciel clair la nuit, nous savons que la température va chuter. Il s'agit pour nous d'un outil efficace, bien que je trouve ce service un peu cher. La télécopie nous revient à 30 F ', explique-t-il. Pour obtenir un bulletin une fois par jour, l'abonnement se situe entre 900 et 1 140 F par mois, entre 9 720 et 12 000 F par an. Pour une prévision révisée trois fois ou plus par jour, l'abonnement annuel se situe entre 24 786 et 34 020 F.Il y a d'autres applications que la prévention des gelées. Il est possible de planifier le travail des employés. C'est effectivement ce que fait Olivier Brun, directeur des recherches chez Mumm Perrier Jouët, vignobles et recherche (Marne). Outre la lutte contre le gel de printemps, Atmogramme lui permet de planifier les vendanges. ' On peut prévoir l'accessibilité aux parcelles et l'évolution probable de la maturation, note Olivier Brun. Cela évite de faire inutilement des prélèvements. 'Cela fait des années qu'Olivier Brun utilise ce service. Il note que ' la fiabilité s'améliore régulièrement '. Atmogramme lui permet aussi d'optimiser les traitements phytosanitaires. ' Lorsqu'un orage est prévu, on peut avancer ou reculer le traitement, selon les parcelles et les maladies. Dans le cas du mildiou où il n'y a pas de lutte curative, on avancera plutôt le traitement, de façon à éviter la contamination. Dans ce cas-là, il faudra aussi prévoir de traiter après l'orage ', ajoute-t-il.Ces deux utilisateurs sont unanimes pour indiquer qu'il faut avoir au départ une bonne connaissance des parcelles et de leur évolution par rapport aux conditions climatiques. Les données d'Atmogramme sont donc à appliquer avec discernement.