Pour nous, cette accession est une double reconnaissance : celle de nos pairs et celle de notre terroir, explique un producteur.
Le vignoble méconnu ardéchois (11 000 ha!) est à l'honneur. Les côtes du Vivarais viennent d'obtenir l'appellation d'origine contrôlée, l'Inao a donné son accord. La sortie du décret dans le Journal officiel est attendue. Cette nouvelle AOC s'étend sur neuf communes du sud de l'Ardèche et cinq dans le Gard. Le premier département cité réalise plus de 80% des 30 000 hl produits annuellement dans les trois couleurs (deux tiers de rouges). ' Les producteurs ont beaucoup espéré. Depuis cinq ans, on sentait qu'on allait y arriver, mais auparavant, il y avait un malaise. On attend maintenant une reconnaissance des marchés. Le VDQS avait du mal à passer les frontières, analyse Alain Testut, le président du syndicat. Concernant la fréquentation touristique, notre département possède aussi de gros atouts avec les gorges de l'Ardèche et la grotte Chauvet, nos vins pourraient en bénéficier. ' 700 ha sont concernés et 150 vignerons, en grande majorité des coopérateurs. La première demande à l'Inao remonte à 1979. La bonne direction a été prise en 1991 avec de nouvelles conditions de production qui préfiguraient l'accession, une identité du produit était ainsi définie.Une délimitation parcellaire plus restrictive a été menée. Depuis, 300 ha ont été restructurés. Pour les rouges, le grenache doit représenter 30% minimum de l'encépagement et la syrah 40%. Les cépages secondaires (cinsault et carignan) ne peuvent pas dépasser 10% du total. Pour le blanc, le grenache blanc est le cépage principal (50% minimum). Pour les rosés, le grenache et la syrah sont respectivement à 60 et 10% minimum.' Nous sommes la seule AOC du sud du département ', ajoute un producteur en cave particulière. Dans cette zone, toutes les exploitations sont mixtes et le vin de pays est souvent majoritaire. Les risques de ' zapping ' sont limités car les rendements sont bas.