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archiveXML - 1999

Réactions disproportionnées

La vigne - n°101 - juillet 1999 - page 0

Les acheteurs s'entourent d'un maximum de garanties pour se couvrir et rassurer leurs clients.

Depuis l'affaire de la vache folle, les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la qualité de leur alimentation et les réactions de rejet au moindre risque sanitaire sont bien souvent hors de proportion avec le danger couru. Dans ce contexte, les acheteurs demandent un maximum de garanties aux producteurs. Dans le dossier de la dioxine, par exemple, les fabricants de produits oenologiques ont été submergés de demandes de certificats attestant la conformité de l'albumine d'oeuf mais aussi, dans certains cas, de tous les produits de collage à base de matière animale (gélatine, caséine, colle de poisson).Les fabricants se sont donc tournés vers leurs fournisseurs de matières premières qui ont dû prouver que celles-ci ne venaient ni d'élevages belges, ni d'élevages français nourris avec des farines animales. Ces certificats seront complétés par les résultats d'analyses dès qu'ils seront disponibles. La recherche de dioxine est en effet une analyse longue et coûteuse.Autre affaire qui a provoqué bien des remous : la fraude du collage à la poudre de sang. Un fournisseur de produits oenologiques, trois revendeurs et neuf vignerons situés en Vaucluse et Bouches-du-Rhône, ont été mis en cause. Les volumes concernés (660 hl de vin de table et 190 hl de vin doux naturel) sont infimes et pourtant, cela a suffi à provoquer d'importants remous, notamment en Angleterre, au Danemark et même aux Etats-Unis. On peut ici s'étonner que les services des fraudes de la région Paca n'aient pas fait preuve de plus de retenue et de précision dans leurs premières communications. En effet, ils ont au départ mis en cause des vins des côtes du Rhône alors que cette appellation n'était pas concernée. Cependant, le mal était fait et l'interprofession a dû déployer beaucoup d'énergie pour rétablir la vérité et éviter le pire.

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