A la Bourse, les valeurs viticoles souffrent

Curieusement, alors que la filière viticole se porte bien, les performances des sociétés du secteur cotées en bourse ne sont pas à la hauteur. Des valeurs comme Boisset, Cottin Frères ou JeanJean sont à la traîne. Les candidats à l'entrée en sont même à reporter leurs projets au dernier moment! Le chablisien Laroche et le bordelais CVBG - le plus important négociant de la place - viennent d'en faire l'amère expérience.Les analystes mettent en avant une conjoncture défavorable aux petites valeurs et le souhait des responsables de fonds d'investir dans de grandes valeurs, maintenant que la zone euro est instaurée. De plus, au rythme où vont les privatisations (France Télécom, Air France, Crédit Lyonnais...), la concurrence est dure. Seules les valeurs de Champagne, aspirées par l'an 2000, tirent leur épingle du jeu. En juin, Laurent-Perrier, cinquième groupe champenois, a annoncé son entrée au second marché à grand renfort de publicité dans la presse. Originalité : il est proposé aux vignerons locaux de participer à l'opération ' via ' 250 000 actions prioritaires.Notons qu'à l'inverse, les valeurs liées aux bouchons et aux fûts se portent mieux. Aux Etats-Unis, les valeurs viticoles cotées en bourse réussissent peu aussi...