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archiveXML - 1999

Dans la pratique, la mention des sulfites est inutile

La vigne - n°102 - septembre 1999 - page 0

Le débat sur la mention des allergènes doit être replacé dans le contexte plus général de l'étiquetage des ingrédients. En 1978, lorsque les Etats membres de l'Union européenne ont décidé d'élaborer des réglementations visant à mentionner les ingrédients, ils ont exonéré le vin de cette obligation, considérant que notre produit obéissait déjà à des règles extrêmement précises, dont les pratiques oenologiques. Celles-ci réglementent l'emploi de certains auxiliaires technologiques (SO2, acide tartrique...), fixent des doses maximales d'utilisation et permettent de livrer un produit sans danger pour les consommateurs. Quant aux personnes allergiques, qui sont heureusement une part minime des consommateurs, elles ont identifié leur maladie et sont parfaitement informées par leur médecin des produits qui leur sont déconseillés. Dans la pratique, l'étiquetage des sulfites est donc inutile. Si, toutefois, le législateur souhaitait signaler l'existence des allergènes sur les étiquettes de produits alimentaires, il faudrait faire figurer cette mention dans le cadre de la liste des ingrédients. C'est là que figurent les mentions objectives que peut rechercher un consommateur. Pour les vins, cette question resurgit périodiquement au niveau européen et un jour ou l'autre, nos produits devront comporter la liste de certains de leurs ingrédients, comme c'est déjà le cas pour les autres denrées alimentaires. Les sulfites feront alors partie de la liste, comme aux Etats-Unis par exemple.(1) Organisation professionnelle basée à Paris, qui regroupe 1 100 entreprises du négoce-éleveur des vins de France.

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