Fin août, les contrôles de maturité montraient une acidité souvent bien présente et un potentiel couleur intéressant, pour une année qui reste précoce.
Dans les parcelles correctement chargées, la récolte s'annonçait, fin août, avec un beau potentiel. L'acidité était souvent bien présente et la couleur au rendez-vous. L'observatoire du millésime de l'ICV souligne, pour le pourtour méditerranéen, des pH inférieurs à la moyenne. Dans l'Hérault, la maturité des chardonnays et des sauvignons est un peu en deçà de 98, année de forts degrés (13° pour le premier, 12° pour le second) mais pour des pH plus faibles. 'Les moûts blancs sont plus faciles à protéger de l'oxydation que l'an dernier', explique un oenologue.En Côte-d'Or, les prélèvements révèlent une acidité supérieure à 98 pour des degrés équivalents, avec une teneur importante en acide tartrique. Dans la vallée du Rhône également, l'acide tartrique est bien présent. A Sancerre, le potentiel acide est jugé élevé. Les nuits fraîches ont permis une maturation lente du sauvignon, favorable à son expression aromatique. Dans les Charentes, fin août, l'acidité était supérieure à la moyenne pour des degrés plus faibles. A Gaillac, les contrôles de maturité montraient des blancs plus acides qu'en 98 et des rouges proches de ce millésime. Enfin, à Bergerac, l'acidité était plus intéressante que l'an dernier.Côté couleur, l'observatoire du millésime trouve de bons indices de polyphénols avec une extractibilité intéressante. Les nuits fraîches de la mi-août ont été favorables à la maturité polyphénolique du raisin. Dans la vallée du Rhône, le grenache présente 20 à 30% de couleur en plus qu'en 1998. A Gaillac, la maturité phénolique est à la même hauteur que l'an dernier. Enfin, le potentiel de couleur est jugé beau dans les côtes rôties et en Touraine. Si le mois de septembre est beau et la vigne pas trop chargée, le vin sera bon!