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Royaume-Uni, le succès des pays émergents

La vigne - n°103 - octobre 1999 - page 0

Le marché anglais est connu comme étant l'un des plus concurrentiels du monde. En effet, dans les linéaires et les restaurants, on peut y trouver des vins de la plupart des pays producteurs du monde. Le Royaume-Uni n'étant pas producteur - ou si peu - il a naturellement tendance à s'ouvrir aux vins étrangers. Les relations commerciales avec les différents vignobles européens ont été établies au cours des siècles. Ces dernières années, d'autres pays, plus lointains, sont entrés dans la course comme l'Australie ou l'Afrique du Sud. Leurs liens avec le Royaume-Uni au sein du Commonwealth facilitent certainement leur implantation sur le marché anglais. Mais cela ne suffirait pas. Ils répondent aussi à une recherche de nouveautés, de produits simples et facilement identifiables par un cépage et une marque. On retrouve ici les ingrédients qui ont contribué à l'énorme succès remporté par les vins de cépages français.Cependant, ce secteur précis mis à part, les vins français ont connu des difficultés ces dix dernières années, liées essentiellement aux importantes hausses de prix. Certaines appellations déréférencées dans les années 92-93 ont d'ailleurs toutes les peines du monde à remonter la pente et la pression de plus en plus forte des vignobles émergents n'arrange rien. Pourtant, aujourd'hui, la livre forte et le contexte économique favorable donnent des atouts aux produits français, à condition de ne pas reproduire les erreurs passées en laissant les prix s'envoler.En 1998, le marché des vins tranquilles se répartissait comme suit : 31,9% pour la France, 12,3% pour l'Italie, 10,8% pour l'Australie, 10,5% pour l'Espagne, 9,9% pour l'Allemagne, 5,9% pour les Etats-Unis, 4,9% pour l'Afrique du Sud, 4,2% pour le Chili... L'importante perte de vitesse de l'Allemagne s'explique notamment par la désaffection des consommateurs anglais pour les vins blancs doux. Ils se tournent de plus en plus vers des blancs secs et surtout vers des vins rouges. Entre 1984 et 1998, la consommation de vins blancs est passée de 72 à 52% et celle de vins rouges de 24 à 45%, les rosés représentant le solde. Sur la même période, la consommation par habitant a progressé, passant de 13 à 20 litres par an sur la population adulte. Cependant, il semble que cette croissance soit liée à une augmentation chez les consommateurs réguliers mais absolument pas à l'arrivée de nouveaux consommateurs sur le marché. Enfin, le poids de la grande distribution augmente puisqu'elle représentait 68% des ventes à emporter en 1998 contre 57% en 1993. Or, on sait que sur un linéaire, le prix et la facilité d'identification sont des atouts majeurs.(à partir d'informations du chargé de mission agricole du CFCE à Londres)

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