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Profil de l'acheteur-type de vins de pays

La vigne - n°105 - décembre 1999 - page 0

Selon une enquête inédite publiée par l'Onivins, l'acheteur-type de vins de pays a plus de 35 ans, vit dans une petite commune du sud de la France, dispose d'un budget annuel de 213 F et préfère les rouges.

Près de la moitié des ménages français (49,6%) ont déclaré avoir acheté des vins de pays (VDP) l'an passé. Ce pourcentage est stable par rapport à 1997. Il est très proche de celui enregistré pour les achats de vins de table sans indication géographique de provenance (49,9% en 1998, en recul de 3 points par rapport à 1997), mais reste en dessous du taux de pénétration des vins d'appellation (83% des ménages). Toutes ces informations proviennent d'une enquête sur la consommation à domicile, réalisée par la société Sécodip à partir de son panel Consoscan, composé d'un échantillon représentatif de 5 000 ménages. Publiée cet été par l'Onivins, cette étude permet d'évaluer le taux de pénétration des vins de pays (part des ménages acheteurs), l'intensité d'achat (quantité moyenne achetée par ménage acquéreur) et le budget consacré à ce type de produit.Les foyers ayant acheté au moins une fois des vins de pays en 1998 l'ont fait pour un volume moyen de 22,1 l par ménage. Cette quantité est en léger recul par rapport à 1997. Seuls les VDP rosés enregistrent une progression des volumes (2,5%) et frôlent les 9 l par ménage acheteur. Les rouges, représentant la plus forte intensité d'achat (22,5 l par foyer), baissent de 3%. Les blancs, avec une moyenne de 4 l achetés, chutent de 11%.En terme de budget, les ménages acquéreurs de vins (toutes catégories réglementaires confondues) ont consacré 830 F à l'achat de vins tranquilles. Ce chiffre, ramené à l'ensemble des ménages (acheteurs ou non), représente un budget moyen annuel de 748 F par ménage. Concernant les VDP, le prix moyen d'achat a enregistré un tassement qui, combiné à un recul de l'intensité d'achat, s'est traduit par une baisse du budget que les ménages acquéreurs réservent à ce type de produits (213 F par ménage). Ramené à l'ensemble des foyers français, l'achat de VDP a représenté 106 F par ménage, soit 14% du total consacré à l'achat de vins tranquilles. Par couleur, le prix moyen d'achat des VDP rouges a baissé de 2% (8,90 F/l) et de 1% pour les rosés (11,2 F/l). En revanche, celui des VDP blancs a progressé de 3% (15,49 F/l). En terme de valeur, les VDP rouges ont représenté 70% du budget ménager consacré à l'achat de VDP, contre 22% pour les rosés et 8% pour les blancs.La ventilation des achats de VDP par tranche de prix indique que les quantités achetées sous la barre des 10 F/l représentent près de 70% des volumes acquis par les ménages. L'analyse de l'intensité d'achat en fonction du prix du vin montre qu'un petit nombre de ménages 'gros acheteurs' (24 l et plus) de VDP à prix modérés constituent le coeur du marché des VDP. A l'opposé, 25% des ménages français ont acheté des VDP à plus de 16 F/l, mais avec une intensité d'achat plutôt faible (4,3 l). Ce marché du haut de gamme représente seulement 10% des achats totaux de vins de pays.Par conditionnement, il apparaît que près de 51% des volumes de VDP sont achetés en cubitainer ou en Bag-in-Box à un prix moyen de 7,12 F/l. Ces emballages représentent plus de 37% de la valeur des achats. La bouteille de 75 cl est achetée par près de 90% des ménages acquéreurs de VDP. Soit 42% des achats en volume et 56% en valeur.Les ménages les plus jeunes (moins de 35 ans) sont constitués en majorité par des petits acheteurs (8 l) alors que les ménages âgés de plus de 50 ans ont des intensités d'achats supérieures à la moyenne nationale : presque 26 l pour les 65 ans et plus, 31 l pour les ménages de 50 à 64 ans. Les variations entre les différentes catégories sont moins marquées lorsque l'on utilise le critère du revenu économique. Les ménages les plus aisés sont les moins consommateurs en termes de fréquence d'achat et de quantité acquise. En revanche, le prix moyen de leur achat de VDP est supérieur à celui des autres ménages.Sur le plan de la répartition géographique, l'enquête fait apparaître deux zones très sur-consommatrices : le sud-ouest (Aquitaine et Midi-Pyrénées) et le sud-est (Languedoc-Roussillon et Provence-Côte-d'Azur). L'importance des volumes achetés dans ces deux régions s'explique non seulement par un fort pourcentage de ménages acquéreurs mais aussi par une intensité d'achat supérieure à la moyenne nationale. Les régions de Poitou-Charentes et du Pays de Loire ainsi que celles du Centre-Ouest sont également sur-consommatrices de VDP, mais à un moindre niveau. Ce phénomène s'explique par une forte intensité d'achat des ménages acquéreurs et une diffusion du produit dans ces régions, proche de la moyenne nationale.A l'opposé, la région parisienne et celle du nord-est (Champagne, Alsace, Lorraine) sont fortement sous-consommatrices de VDP. Pour la région parisienne, ceci est dû à un faible taux de pénétration du produit combiné à une faible intensité d`achat. Pour la seconde région, la sous-consommation s'explique par de moindres quantités achetées par ménage acquéreur.On note également que c'est dans les communes de moins de 50 000 habitants que le niveau d'achat des VDP demeure le plus élevé. Dans les localités rurales (moins de 2 000 habitants), les quantités moyennes achetées par ménage acquéreur sont élevées (26,5 l) alors que le pourcentage des ménages acheteurs est identique à la moyenne nationale.Tous ces éléments et l'analyse des achats de VDP par circuit de distribution (infographie) devraient permettre aux opérateurs de mieux appréhender les achats de leurs clients, consommateurs à domicile. On attend avec impatience le moyen d'appréhender la consommation via les cafés, hôtels, restaurants.

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