Selon le CFCE, 40% des Néerlandais achètent du vin au moins une fois par mois. La boisson traditionnelle reste la bière avec 84 l/an/habitant, contre 17 l pour le vin. La France est le premier fournisseur de ce pays mais ses parts de marché s'érodent. En revanche, on constate une progression constante des pays nouvellement exportateurs : Chili, Afrique du Sud, Californie... En 1998, les Pays-Bas ont représenté en valeur le septième importateur de Bordeaux et le cinquième en volume. La campagne 1998-1999 a été difficile avec 190 302 hl exportés pour un total de 408 MF, soit respectivement -25% et -17% par rapport à 1997-1998. Selon le CIVB, ce repli en rouges (-31% en volume, -22% en valeur) comme en blancs (-17% et -3%) porte sur les expéditions en bouteilles. Sur un marché qui reste caractérisé par des prix bas, la hausse du prix moyen de facturation est largement responsable de l'érosion des volumes. En 1998, la moyenne d'une bouteille de bordeaux rouge était d'environ 21 F. Or, selon le CFCE, plus de 60% des achats de vin aux Pays-Bas sont effectués via les supermarchés à un prix moyen de 18 F/col. Même si, pour les Néerlandais, le prix reste un facteur déterminant, on observe une tendance vers des achats plus haut de gamme. Pour ce type de produit, les acheteurs s'approvisionnent chez les cavistes. Toutefois, les habitudes pourraient bien évoluer. Albert Heijn, la plus grande chaîne de supermarchés du pays, a organisé sa première foire aux vins en 1998 : la présence des bordeaux haut de gamme a été plus importante que celle d'autres vins français. Toutes origines confondues, la bouteille de vin la moins chère a été vendue à 30 F et la plus chère à 180 F.