L'Anda encore sur la sellette

Dans son rapport annuel pour 1999, la Cour des comptes épingle sérieusement l'Anda (Association nationale pour le développement agricole). Cette structure, créée en 1966, collecte des fonds (budget de 80 MF pour l'an 2000) auprès des agriculteurs pour les redistribuer aux instituts techniques (le budget de l'ITV en dépend pour plus de 80%) et autres structures de recherche. 'L'association aide les structures plus que les actions', 'la cohérence des actions n'est pas assurée ', 'le contrôle de l'utilisation des subventions reste insuffisant'. Voilà en substance le contenu. Du côté de l'Anda et des ministères de tutelle, on cherche à en diminuer la portée sans nier les problèmes.Rappelons que l'Anda a déjà connu une crise grave de son financement en 1996 et que notre filière avait accepté une plus grande contribution... Dans tous les cas, et malgré la présence d'un cadre législatif au développement agricole dans la loi d'orientation agricole, l'avenir de l'association est en jeu. La conclusion du rapport est sans appel: 'on peut s'interroger sur la légitimité de l'Anda à constituer un lieu de transit obligatoire de la totalité des fonds qui lui sont actuellement affectés, et se demander s'il ne serait pas souhaitable de simplifier le dispositif actuel en faisant gérer directement par les instituts et les centres techniques agricoles, les ressources fiscales qui leur sont destinées'.