Le 25 février s'est tenue, à Paris, l'assemblée générale de la Cnaoc (Confédération nationale des AOC), structure rassemblant les appellations viticoles du pays. Sa préoccupation centrale est dans le calage du rôle, du statut, de la représentativité et du financement des syndicats viticoles. Si leur statut est défini par la loi d'orientation agricole, le volet fiscal prend du retard. Des procédures de contrôle sont en cours, notamment en Champagne, Alsace et Bordeaux. La Cnaoc demande des règles du jeu claires et stables. Bercy devait les caler pour le 1er janvier, il n'en ait rien. 'Le dossier prend du retard. Nous allons être mangés, autant savoir à quelle sauce', a indiqué le président Philippe Feneuil. Allusion au paiement de la TVA ou de l'impôt sur les sociétés. Trois motions sans surprise ont été votées à l'unanimité: pour des terroirs respectueux de l'environnement, portant sur le débat actuel de la viticulture raisonnée; pour une mise en oeuvre concertée avec la filière de la réforme des contributions indirectes; pour une politique de santé publique responsable (voir p. 16). Mais c'est à la fin de la séance qu'est venue la surprise: une motion sur la nomination du président de l'Inao! Non prévue, elle a cependant été adoptée à l'unanimité, non sans une demande de suspension de séance. Dans la foulée de l'action des Bordelais deux jours avant, la motion demande à Jean Glavany de programmer au plus vite une table ronde pour définir les modalités de désignation du président du comité vin et que soit prise en compte la volonté des professionnels. Le malaise autour de cette affaire était perceptible.