La chambre d'agriculture de Gironde a présenté le cahier des charge national de production raisonnée et un film illustrant clairement le comportement de trois formulations de SO2.
Le 23 mars, la chambre d'agriculture de la Gironde organisait, à Saint-Emilion (Gironde), ses premières rencontres vigne et vin. Elles ont donné lieu à de vifs échanges au sujet de la flavescence dorée (voir rubrique 'Ça se chuchote'). Ce fut après le second exposé. Lors du premier exposé, Laurent Delière a présenté le cahier des charges national de la production raisonnée, en préparation au sein des chambres d'agriculture et de l'ITV. Au titre de la préservation de l'environnement, il faudra mettre en place des bandes enherbées, ne pas planter à moins de 10 m d'un cours d'eau et n'introduire aucun intrant sur 5% de la superficie agricole.Le chapitre sur la protection prévoit l'évaluation des risques à l'échelle de la parcelle. Il comporte un guide pour le choix des produits en fonction de leur toxicité. Il privilégie la lutte biologique telle qu'elle est entreprise contre les acariens par la préservation des typhlodromes. Un autre volet traite des pulvérisateurs. Il faudra réviser les appareils tous les deux ans, préférer ceux qui traitent chaque face des rangs, adopter des antigouttes et installer des puits d'aspiration pour réduire les fonds de cuves.Serge Labat ne contestera pas l'intérêt de la première de ces mesures. Ce conseiller a détaillé les résultats des contrôles de pulvérisateurs sur le secteur dont il a la charge. Bien souvent, les cardans sont mal protégés, la vitesse de rotation de la prise de force trop lente et les filtres d'un tamis trop grands. De plus, la moitié des utilisateurs avancent trop vite.Par la suite, Jean-Christophe Crachero a livré des informations pratiques sur le sulfitage. Il s'est servi d'une réaction chimique visuelle pour appuyer ses démonstrations: la décoloration de l'iode par le SO2. Pendant quelques minutes, il a projeté un film numérisé. Acte 1: le versement d'une solution sulfureuse dans une bonbonne de vin teinté d'iode. Seul le fond du récipient se décolore. La solution, en raison de sa densité, ne se mélange pas d'elle-même au vin. Pour le protéger en surface, il faut homogénéiser l'apport. Acte 2: l'injection de SO2 gazeux. Seule la surface se décolore. Le gaz, contrairement à la solution, s'élève. Pour compenser cette tendance, il faut l'injecter au point le plus bas d'une cuve. Acte 3: versement d'une pastille effervescente. Là, toute la bonbonne se décolore. Ces pastilles assurent une répartition homogène du SO2 dans de petits volumes. Cette démonstration fut très applaudie car très compréhensible.