Le chiffre d'affaires record obtenu à l'exportation par les vins et les spiritueux profite essentiellement aux effervescents. Les vins tranquilles d'appellation et les vins de pays reculent. Le cognac se stabilise.
La progression en valeur enregistrée par les exportations de vins en 1999 (+9% par rapport à 1998) est due, en grande partie, aux vins effervescents avec +25,8% en volume et +35,6% en valeur. Globalement, les vins tranquilles d'appellation sont en recul (respectivement -9,2% et -2,6%). Les exportations des AOC de Bordeaux sont quasiment toutes en baisse. Beaucoup d'acheteurs semblent avoir décroché face à la dérive des prix de 1998. Comme le rappelle la FEVS (Fédération des exportateurs de vins et spiritueux), les derniers mois de 1999 laissent présager un redressement. Le phénomène est de même nature pour la Bourgogne. L'Alsace est l'une des rares régions viticoles d'appellation à progresser, tant en volume qu'en valeur.Pris dans leur ensemble, les vins de table et de pays progressent de 4,4% en valeur, principalement grâce à la bonne performance des premiers (+13,5% en volume et +23,3% en valeur). Ces statistiques recouvrent des situations différentes suivant la gamme dans laquelle se positionnent ces vins. De nombreux opérateurs agissant sur le marché des vins de pays affirment avoir obtenu de bons résultats sur leurs marques. En revanche, ceux qui ont augmenté leurs prix, soit pour faire face à la hausse des cours du vrac dans le Languedoc l'an passé, soit pour profiter des marchés porteurs en 1998, ont été durement sanctionnés.Le cognac enregistre une progression en valeur de 2%. Les Etats-Unis, poussés par une dynamique de croissance, ont franchi la barre des 100 000 hl, en hausse de 4%.Bien qu'encore très fragile, la situation semble s'améliorer plus vite que prévu sur le continent asiatique, avec de bons résultats en Corée du Sud, à Taiwan et en Thaïlande. Au Japon, la conjoncture reste préoccupante, ce pays étant passé de la seconde place en 1997 à la cinquième aujourd'hui.