Les boissons alcoolisées sont notre coeur de métier. Nous avons plus de cent cinquante marques en portefeuille (whiskies, anisés, vodka, gin, rhum...). Une dizaine d'entre elles sont stratégiques et millionnaires en caisses vendues, on y compte une seule marque viticole. Le vin représente pour nous deux milliards de francs de chiffre d'affaires (en hausse) sur un total de 23,5 milliards de francs pour notre groupe en 1999. Le vin est plus un marché de segment que de grande marque mondiale. Même si on parle de mondialisation, les habitudes de consommation sont souvent locales. Dans ce secteur, nous sommes davantage présents dans les pays du Nouveau Monde qu'en France, car les marges sont plus intéressantes et les potentiels de croissance meilleurs. Nous croyons beaucoup aux vins de cépage. Jacob's Creek, leader des vins australiens, est le porte-drapeau de notre gamme Vins du monde'. Ses ventes sont en hausse de 25% en 1999.Par ailleurs, nous venons de lancer un Jacob's Creek effervescent qui fonctionne déjà bien en Angleterre. Nous avons aussi investi en Argentine avec la bodega Etchart, au Chili avec la marque Terra Andina, en Afrique du Sud sous la marque Long Mountain. Nous sommes aussi présents en Chine, avec Dragon Seal, et en Espagne avec Palacio de la Vega, une propriété en Navarre. A priori, nous n'investirons pas dans d'autres pays. En France, notre présence est plus modeste avec les marques Cruse et Alexis Lichine. L'an passé, nous avons souffert sur les marchés à l'exportation, notamment en Asie. Sous ces marques, en 1999, nous avons lancé une gamme de vins de pays du Gard (viognier, merlot, chardonnay...). Investir davantage? C'est à voir... mais ce n'est pas une priorité. Quand au cognac (marques Bisquit et Renault), tout le monde sait que les Charentes sont en crise profonde et pour longtemps. Idem pour l'armagnac (Marquis de Montesquiou).'