ImprimerLe niveau élevé des enregistrements au mois de décembre s'explique par les anticipations avant la hausse des CVO au 1er janvier 2000.
Aux deux tiers de la campagne, le CIVB (Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux) a enregistré 4,648 Mhl, soit +25% par rapport à la même période l'an passé. Février, mars et avril sont en retrait par rapport à 1999 en raison d'un moindre dépôt de DPMM (déclaration préalable de mise en marché). 'Un phénomène sans réel fondement économique, selon le CIVB, mais s'expliquant par l'anticipation des enregistrements à la suite de l'annonce, en décembre, de la hausse des cotisations volontaires obligatoires pour 2000. Par souci d'économie, beaucoup de vignerons ont préféré accroître le volume de leurs déclarations. Cela s'est traduit par une explosion des DPMM. Il n'y a pas eu la même anticipation sur les contrats d'achat.' La prudence recommande donc d'analyser l'activité des transactions entre la production et le négoce au regard des volumes enregistrés sur les contrats d'achat, lesquels ont progressé en avril et montrent, en cumul sur huit mois, une avance par rapport à l'an passé supérieure à celle des DPMM: +46% pour les contrats d'achat de bouteilles et +24% pour ceux du vrac.
Du côté des cours, le repli est généralisé. Selon l'Onivins, à mi-campagne, le bordeaux blanc valait 590 F/hl en prix moyen pondéré sur six mois, selon une fourchette de 389 à 555 F. Sur l'AOC bordeaux rouge, l'Office relève une valorisation hétérogène: 778 à 833 F/hl pour les qualités moyennes et 888 à 944 F/hl pour les meilleurs lots.
Dans ce contexte, la campagne de vente des grands vins de Bordeaux primeurs a débuté calmement. 'Le marché est bien présent, mais sélectif et exigeant', constate un courtier. Certaines propriétés ont dû consentir des baisses de prix de 5 à 10% par rapport à l'an passé. Les 'sages' des années précédentes n'ont pas eu a priori à faire de tels efforts.