Les traitements contre le mildiou ont parfois commencé tôt. Cependant, début mai, la pression n'était, dans l'ensemble, pas très élevée.
L'actualité en ce moment, c'est le mildiou, lançait début mai un conseiller bourguignon. En effet, dans de nombreuses régions, les pluies de fin avril avaient pu être contaminatrices. Début mai, techniciens et vignerons arpentaient les vignes à la recherche des foyers primaires.Dans le département du Gard, dès le 28 avril, ils avaient été découverts. 'Les vignerons doivent traiter avant la prochaine pluie', indiquait Michel Guerber, à la chambre d'agriculture. Dans ce département, l'Epi atteignait début mai un niveau positif, mais la pression mildiou, bien que réelle, n'était pas jugée trop importante.Dans le pays nantais, avec des conditions favorables au champignon (risques d'orages et températures élevées), les conseillers viticoles ont incité à traiter dès la fin de la première semaine de mai. 'C'est une intervention précoce pour nous', indique-t-on à la chambre d'agriculture de Loire-Atlantique. 'A partir de la semaine du 8 mai, l'inoculum sera présent dans les vignes, poursuit un conseiller angevin. les premiers antimildious vont se faire dans la première quinzaine du mois, comme en 1999, alors que généralement, ils sont réalisés plus tard, parfois pas avant le 20 mai.' En revanche, début mai, les oeufs d'hiver arrivaient tout juste à maturité à Sancerre.En Saône-et-Loire, les traitements devaient débuter autour du 10 mai, comme en 1999. 'Si nous nous en tenions à la règle habituelle, il conviendrait d'intervenir avant le 7 mai. Cependant, comme nous n'avons subi, dans la majorité des vignobles, qu'une période contaminatrice, et comme les prévisions météorologiques ne sont pas trop pessimistes, il sera souvent possible de retarder cette première application antimildiou entre le 8 et 10 mai', indiquait le bulletin de la Protection des végétaux bourguignonne du 3 mai. Dans cette région, la pression était jugée pas trop élevée.En Champagne, l'Epi était assez proche du niveau de 1999, voir légèrement supérieur. 'Si la température élevée se maintient comme prévu et s'il y a des orages, on pourrait avoir des contaminations primaires', indiquait Arnaud Descôtes, au CIVC. Dans le Var, on parlait plutôt d'un Epi relativement haut.Au contraire, dans l'Aude, début mai, cet Epi n'était pas très élevé. Rien à signaler non plus concernant le mildiou dans les Pyrénées-Atlantiques: ce champignon n'inquiétait toujours pas car les conditions de flaquage dans les vignes n'étaient pas favorables à son développement.Les vignerons du Bas-Rhin restaient vigilants, après une année 1999 au cours de laquelle le vignoble a subi de grosses attaques de mildiou. Cependant, début mai, le temps était encore resté relativement sec, et ce vignoble n'avait toujours pas connu de pluies contaminatrices.