Traditionnellement fabriquées en bronze, les pompes sont aujourd'hui proposées en Inox pour éviter d'enrichir le vin en cuivre ou en plomb. La nettoyabilité est aussi mieux prise en compte. Enfin, de nouvelles pompes, issues de l'industrie agroalimentaire, arrivent dans le monde du vin.
Les pompes font l'objet de nombreuses améliorations. Leurs incidences sur la qualité organoleptique et hygiénique des vins ne sont prises en compte que depuis peu. Les évolutions les plus importantes concernent les matériaux constitutifs. Les alliages à base de cuivre (bronze, laiton) peuvent enrichir les vins en cuivre et en plomb. Pour limiter ces contaminations et respecter la réglementation sur l'hygiène (directive hygiène et arrêté du 28 mai 1997), l'acier inoxydable ou d'autres matériaux mieux adaptés au contact alimentaire sont de plus en plus proposés. Ce remplacement est techniquement plus ou moins facile.La nettoyabilité est mieux prise en compte. Elle devient même l'un des principaux critères de choix : accessibilité des pièces, simplicité mécanique, état de surface des matériaux, absence de recoins et de points bas, présence d'une purge de vidange totale... Des pompes ' sanitaires ', utilisées dans l'industrie agroalimentaire, arrivent dans les chais, comme les pompes à lobes. Parallèlement, la plage de débits proposée s'élargit. La demande évolue vers des pompes à très fort débit (400 hl/h et plus), notamment pour le dépotage de camions et certains modes de remontage, comme le délestage. Enfin, des améliorations ont été apportées sur les organes de commande et de régulation, avec la mise en place de variateurs électroniques de commandes à distance, de dispositifs de comptage, de sécurité... Les pompes à piston alternatif restent les plus utilisées en raison de leurs excellentes performances mécaniques et de leur simplicité d'utilisation. Autrefois fabriquées en bronze, elles sont aujourd'hui proposées en acier inoxydable. Cependant, cette dénomination recouvre une grande variété d'exécution, allant de certaines pièces en acier inoxydable (chemise...) à des versions tout Inox (corps de pompe, boîte à boulets et inverseur notamment). L'amortisseur de pulsations (cloche à air) est difficile à nettoyer. Plusieurs constructeurs tentent d'améliorer son accessibilité ou installent des systèmes de nettoyage (tubulures en T, boules de nettoyage...). Depuis 1998, une entreprise propose des pompes à pistons rotatifs pour remplacer celles à piston alternatif. L'aspiration et le refoulement sont créés par la rotation de deux pistons équipés à leur extrémité de tampons en élastomère. Ces pompes volumétriques rotatives rappellent, par leur principe de fonctionnement, certaines pompes à lobes. Deux cloches à air, avec membrane, sont munies de vannes de purge pour limiter les contacts avec l'air. Un variateur électronique règle les débits et les régule automatiquement au démarrage et à l'arrêt pour limiter les trop fortes variations. Ces pompes, dont toutes les pièces en contact avec le vin sont en Inox ou en élastomère, ont un débit non pulsé. Elles sont auto-amorçantes, réversibles et peuvent fonctionner à sec. Conçues pour être facilement démontables et nettoyables, elles peuvent être stérilisées à la vapeur. La forme des tampons a été améliorée en 1999 pour résoudre des problèmes de tenue de charge. La pompe à rotor hélicoïdal ' à queue de cochon ' demeure la référence qualitative. Elle permet des débits réguliers, non pulsés, mais ne tolère pas le fonctionnement à sec. Il existe de nombreuses variantes : pas d'hélicoïde, rotor plein ou creux, matériaux du stator, bielle articulée ou flexible... Les dernières améliorations concernent les conditions de maintenance, avec la possibilité de démonter rapidement les divers éléments. Certains constructeurs proposent des pompes à stator flottant, réservées à certaines applications. Les pompes à rotors excentrés (type Aspic) sont depuis quelques années proposées en version Inox. Des améliorations ont été récemment apportées au niveau des organes de commande et de contrôle, avec arrêt automatique en cas de surpression ou de vide, commande à distance... Les pompes à palettes souples (impulseurs) sont fréquemment utilisées dans les caves. Actuellement proposées en Inox, elles sont simples d'utilisation et peu encombrantes. Elles sont aussi facilement démontables et nettoyables. Cependant, elles ont des performances limitées et tolèrent mal le fonctionnement à sec. Les pompes centrifuges ont une multitude de configurations. Très courantes dans l'industrie agroalimentaire, elles sont depuis longtemps en acier inoxydable. Elles restent assez peu utilisées dans les caves pour le transfert de vin, car elles ne sont pas auto-amorçantes et fonctionnent avec des vitesses de rotation élevées. Les pompes à canal latéral dérivent des pompes centrifuges à anneau liquide. Auto-amorçantes, elles sont actuellement proposées en version tout Inox. Cependant, leur nettoyabilité n'est pas toujours bien résolue. Les pompes à lobes commencent à être proposées pour le transfert du vin. Elles sont surtout utilisées en industries agroalimentaire ou chimique, pour des produits de fortes viscosités ou lorsque des conditions d'hygiène rigoureuses sont nécessaires. En effet, ce sont des pompes facilement démontables pour être nettoyées et stérilisables. Le pompage est assuré par des rotors (généralement deux) en acier inoxydable ou en élastomère qui tournent en sens inverse l'un de l'autre. Dans le secteur vinicole, ces pompes, auto-amorçantes et réversibles, sont généralement installées avec un variateur de vitesse électronique pour adapter les débits aux conditions d'utilisation. Depuis peu, des constructeurs proposent des pompes péristatiques. Volumétriques, auto-amorçantes et réversibles, elles fonctionnent par écrasement d'un tube. Utilisées essentiellement comme pompes doseuses, il existe encore peu de références en fonction transfert. Ce bref survol des pompes vinicoles montre que le retard pris par rapport à l'agroalimentaire se comble peu à peu. Cette évolution devrait se poursuivre.