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Argentine, 90 % des vignobles sont irrigués

La vigne - n°113 - septembre 2000 - page 0

Avec l'irrigation, La Vigne termine ici une série de trois articles consacrés aux particularités concurrentielles de l'Argentine. A l'époque précolombienne, les Indiens de la cordillère des Andes cultivaient déjà des terres semi-désertiques grâce à l'eau des glaciers, recueillie et distribuée par un ingénieux réseau d'irrigation. Les pionniers italiens et espagnols ont développé ce système pour la production maraîchère et la vigne. Aujourd'hui, dans la région de Mendoza, quelques heures par semaine en période végétative, les vannes sont ouvertes et l'eau coule dans les rigoles de des vignobles selon le dénivelé du sol. Le tout est ordonnancé par un syndicat spécifique.
Ce système présente des inconvénients. Après avoir parcouru une centaine de kilomètres de canaux plus ou moins étanches, un tiers seulement de l'eau glaciaire parvient aux cultures. Les vignobles anciens, souvent minuscules, compliquent la gestion de l'eau et les canaux fréquemment obstrués sont surveillés en permanence. Les impôts locaux incluent ce droit à irrigation, mais s'il neige peu en hiver, l'eau devient rare l'été suivant, et la vigne souffre.
Le recours à l'eau souterraine, plus chère, s'impose alors. La plupart des grandes bodegas ont creusé des puits dans la nappe phréatique et installé des pompes qui déversent l'eau dans le réseau de canaux traditionnels ou alimentent directement un système de goutte-à-goutte. Pour la majorité des nouvelles parcelles plantées, les Argentins choisissent aujourd'hui ce dernier système. Selon un spécialiste, ' à Mendoza, 80 % des vignobles sont irrigués par le réseau traditionnel et 20 % au goutte-à-goutte. Cette installation économise l'eau, permet de mieux gérer la maturité du raisin mais aussi - contrairement au système traditionnel - offre la possibilité d'irriguer des terrains pierreux à faible capacité de rétention, ou situés en altitude et impossibles à desservir par gravité. ' D'après les estimations, 90 % des 210 000 ha de vignes de ce pays sont irrigués.

Les entreprises israéliennes possèdant un savoir-faire pointu en matière de matériel d'irrigation, ce sont elles qui équipent une bonne partie des bodegas. Pour une vigne d'une trentaine d'hectares, un goutte-à-goutte de conception israélienne revient environ à 20 000 F/ha. Dans l'oasis de Mendoza où l'hectare se négocie aux environs de 100 000 F, c'est un coût important mais quasiment indispensable.


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