Début juillet, l'Inao a adressé aux syndicats le projet de décret réactualisant la procédure d'agrément et l'arrêté définissant les particularités de l'agrément des vins tranquilles. L'Institut leur avait demandé de se prononcer avant le 25 août. Ce délai très court en a fait bondir plus d'un. ' Ils n'auront rien avant la fin des vendanges ', avait tempêté un Bourguignon. L'Institut se défend d'avoir voulu forcer la main des syndicats en rappelant que le sujet est en discussion depuis cinq ans. Il espère que la réforme de l'agrément entrera en vigueur pour le millésime 2001. Le projet actuel prévoit la mise en place d'une procédure de certification et d'une convention entre l'Inao et l'organisme agréé pour organiser les dégustations. Cette convention établirait l'organisation matérielle des dégustations. Les règles de prélèvement des échantillons seraient fixées par un règlement intérieur propre à chaque appellation. De cette distinction claire des rôles, il devrait résulter une distinction tout aussi claire de deux cotisations, l'une servant à rémunérer le travail fourni par l'organisme agréé, l'autre finançant le syndicat. La première serait obligatoire, la seconde volontaire. Par ailleurs, le décret rappelle que la dégustation n'est qu'une étape de l'agrément qui comprend également la vérification du respect des conditions de production et l'examen analytique des échantillons.