Eldorado, poule aux oeufs d'or... les qualificatifs n'ont pas manqué au moment où l'Asie s'est ouverte au vin. C'était en 1996-1997 avec, notamment, le salon Vinexpo 1997, complètement dopé par la demande du Japon, de la Chine, de la Corée du Sud et autre Taiwan. ' On a vendu des conteneurs entiers à des agents s'improvisant acheteurs de vin, se souvient un négociant. C'était la folie. ' La croissance économique forte et le ' french paradoxe ' ont converti un continent aux charmes du vin, à coups de milliers d'hectolitres. Après cette période spéculative, le soufflet est retombé, crise financière aidant. ' On revient sur terre. Le potentiel existe, mais il faut travailler ces marchés comme les autres, en profondeur ', avance un spécialiste. Déjà certains, comme le négociant Jean-Jean (Languedoc) qui s'était installé en Chine, ont fait leurs valises. ' Sans compter que l'on a envoyé tout et n'importe quoi sous le nom de vin ', confie un exportateur.