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archiveXML - 2000

Investir le terroir sans acquérir de foncier

La vigne - n°116 - décembre 2000 - page 0

Raoul Khanafer, directeur des achats et des chais du groupe Tresh (Haut-Rhin). Chiffre d'affaires brut 1999 : 560 millions de francs. Nombre de cols mis sur le marché : 70 millions par an.

Alors que près de la moitié de son chiffre d'affaires est assurée par son activité en vins de table, le groupe Tresh, basé à Illzach (Haut-Rhin), souhaite ' s'ancrer dans le terroir '. Cette volonté se concrétise par l'extension de son site Raoul Clerget, situé à Montagny-les-Beaunes (Côte-d'Or). Près de 10 millions de francs vont y être investis : construction d'un entrepôt sur 2 200 m², extension de la cuverie et installation d'un groupe de froid en continu. A ce jour, la Bourgogne représente 10 % du chiffre d'affaires du groupe. C'est le deuxième vignoble d'AOC après celui des côtes du Rhône.La stratégie bourguignonne du groupe, centrée sur l'offre Raoul Clerget, s'appuie sur deux produits complémentaires : les vins de marque Chandernay et le Domaine Valot. Les premiers relèvent d'une approche ' d'entrée dans la gamme bourguignonne, explique Raoul Khanafer, directeur des achats du groupe. Les vins de Chandernay sont commercialisés en grande distribution depuis cette année. Les vins sont achetés en vrac auprès de quatre domaines. Les assemblages de cuves et l'embouteillage se font à Montagny. Ce sont des vins destinés à être bus jeunes. ' Autre stratégie commerciale : les vins du Domaine Valot. ' Nous voulions nous rapprocher du terroir sans pour autant investir dans le vignoble. L'accord passé avec Romuald Valot, vigneron bourguignon propriétaire d'un domaine de dix hectares répond à cet objectif ', indique-t-il. Le contrat, signé au début du mois d'octobre, prévoit que Romuald Valot reste maître de la partie viticulture et vinification mais cède son fonds de commerce au groupe Tresh. La quasi-totalité de sa production (50 000 bouteilles) est acquise par le négociant. Pour la partie commerciale, le producteur est salarié du groupe. Chaque cocontractant y trouve son intérêt. Pour le vigneron, l'accord assure ' une tranquillité d'esprit '. Pour Tresh, cela permet de ' jouer la carte terroir avec la force marketing et commerciale propre aux gros metteurs en marché '.

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