'Sur les 7 500 vrais viticulteurs des deux Charentes, seulement 700 d'entre eux sont engagés dans la diversification au-delà du cognac. C'est trop peu ', regrette ce responsable professionnel. La vente directe ne pèse que 1,5 % dans la région... Le gros morceau est évidemment représenté par le pineau des Charentes : exactement 595 producteurs répertoriés en 2000 pour un total de 4 500 ha en production. On voit donc le reliquat restant pour les vins de pays (80 000 hl sur quelque 1 000 ha) et les effervescents, pour l'instant confidentiels. Sur les 80 000 ha de la région, 90 % sont plantés en ugni blanc, un cépage productif et peu qualitatif pour les vins de bouche. A peine plus de 50 000 ha suffiraient pour subvenir aux besoins en cognac, un marché en crise profonde depuis des années. Suivant l'abondance des récoltes, les débouchés en vin de table blanc, jus de raisin, vin de base pour mousseux, voire la distillation de retrait, représentent le complément de revenu. L'objectif est d'atteindre 5 000 ha pour les vins de pays d'ici à 2006. La campagne écoulée a certes vu le rythme des restructurations s'accélérer à 615 ha, soit deux fois plus que la précédente campagne, mais la majorité des producteurs travaillent encore dans la perspective ' que le cognac va repartir '...